La maison de vente aux enchères Sotheby’s a annoncé la création d’un espace numérique réservé aux collectionneur·se·s de NFT et une vente désormais bisannuelle de ces objets numériques, signe de sa volonté de s’installer durablement dans ce secteur.
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Image, œuvre d’art, vidéo, tweet, programme informatique, les NFT (jetons non-fongibles), certificats d’authenticité associés à un objet virtuel qu’ils rendent unique, ont dopé l’art contemporain en 2020-2021, sur fond de pandémie. Ils représentent désormais 2 % du marché de l’art global, selon le rapport annuel de la société Artprice, publié début octobre 2021.
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Quasiment inconnus il y a encore un an, ils ont battu des records lors de ventes aux enchères, chez Christie’s, où une œuvre entièrement numérique de l’artiste américain Beeple a été adjugée pour 69,3 millions de dollars en mars, ou chez Sotheby’s, où le programme à l’origine du Web a été vendu pour 5,4 millions de dollars début juillet 2021.
Dans ce contexte, Sotheby’s a annoncé le lancement d’“une plateforme dédiée pour les collectionneurs d’art numérique”, baptisée “Sotheby’s Metaverse”. Les acheteur·se·s pourront créer un profil personnel, avec “un avatar conçu par le célèbre crypto designer Pak”, et les paiements pourront s’effectuer en monnaie fiduciaire ou dans certaines cryptomonnaies (comme l’Ethereum, le Bitcoin ou l’USDC), explique Sotheby’s dans un communiqué.
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Sur la plateforme apparaissaient mercredi les profils de collectionneur·se·s connu·e·s dans le milieu, dont celui de la vedette américaine Paris Hilton et du DJ Steve Aoki. La première vente, baptisée “Natively Digital 1.2: The Collectors”, aura lieu entre les 18 et 26 octobre 2021, avec 53 lots. La maison d’enchères en a profité pour annoncer que l’événement se tiendrait désormais deux fois par an. Parmi les œuvres, figurent des créations de Pak, Rare Pepe, ou Larva Labs.
Elles seront présentées à partir de samedi à Londres, où Sotheby’s a battu mercredi le record pour une œuvre de l’artiste britannique Banksy, La Fille au ballon (18,6 millions de livres). Un tableau bien réel, mais qui s’était partiellement autodétruit lors de sa dernière vente, il y a trois ans, une action revendiquée par l’artiste pour dénoncer la “marchandisation” de l’art.
Avec AFP.
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