C’est dans une maison de la jeunesse, la Casa do Rio, en plein cœur de la forêt amazonienne que Daniel Jack Lyons a réalisé sa série Comme une rivière, qui doit son titre au poète brésilien engagé Thiago de Mello. Exposé au Rencontres photographiques d’Arles, à l’Église des Frères Prêcheurs, aux côtés d’autres travaux du Prix Découverte Louis Roederer, ce projet fait également l’objet d’un bel ouvrage aux éditions Loose Joints.
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Le photographe états-unien documente ici le quotidien d’une jeunesse queer et trans marginalisée au Brésil, “entre espoirs et désillusions, [corsetée] par les traditions et les héritages, [peinant] à affirmer leurs différences”, écrit Taous Dahmani en présentation de l’exposition arlésienne, rappelant le climat politique répressif et conservateur instauré par le président Jair Bolsonaro.
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Lui-même queer, Daniel Jack Lyons a ainsi laissé carte blanche aux modèles quant au lieu, aux vêtements, aux poses de leur séance photo, afin de leur laisser un espace libre de construction d’image, de représentation de soi car, pour l’artiste, les représentations comptent. Très vite, “les jeunes se passent le mot et son numéro” de téléphone pour participer et échanger avec le photographe lusophone qui œuvre pour les droits politiques et sociaux de communautés sous-représentées.
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Le passage à l’âge adulte, l’identité, la transformation sont les thèmes qui jalonnent ces portraits forts, à l’image de cette photo de papillons verts, jaunes et libres. De ce projet intime, ressort une “respiration pour une jeunesse en mal d’exister”.
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Vous pouvez suivre Daniel Jack Lyons sur son site et sur son compte Instagram. La série Comme une rivière est à voir dans un bel ouvrage aux éditions Loose Joints et lors des Rencontres photographiques d’Arles, dans le cadre du Prix Découverte Louis Roederer, à l’Église des Frères Prêcheurs, jusqu’au 25 septembre 2022.