Le 7 février, Julian Assange et Pak, crypto-artiste anonyme, ont dévoilé un projet de NFT. Intitulée Censored, la collaboration est présentée comme“une collection par Pak et Assange et vous”. Les recettes engrangées par le projet sont destinées à des organisations œuvrant pour la liberté de l’information, ainsi qu’à couvrir une partie des frais engagés par la bataille juridique de Julian Assange, souligne Artnet. Incarcéré depuis 2019 au Royaume-Uni, le fondateur de WikiLeaks risque 175 ans de prison pour inculpation d'”espionnage”.
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Censored est composé de deux parties. La première consiste en la vente aux enchères du NFT d’une horloge muette décomptant le nombre de jours passés par Julian Assange derrière les barreaux. L’horloge s’arrêtera de compter lorsque le lanceur d’alerte sera libre.
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La seconde est une “édition ouverte” – un format inventé par Pak qui génère des NFT en édition illimitée, créés dans un temps limité. Pendant 48 heures, les volontaires peuvent créer un ou plusieurs messages pour le prix que chacun·e détermine selon ses envies.
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Les phrases sont visibles sur un site dédié et barrées d’un épais trait noir qui les censure. Dans sa forme comme dans son fond, le projet fait directement référence à la censure subie par les lanceur·se·s d’alerte et aux menaces qui pèsent sur la liberté d’information dans le monde. Pour le moment, près de 21 000 messages ont été créés.
Le projet le plus célèbre de Pak impliquait déjà sa communauté et avait amassé près de 92 millions de dollars grâce à un peu moins de 30 000 participant·e·s – une façon de montrer la force du collectif. Son projet engage de nouveau les internautes.
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La date du 7 février a été choisie pour coïncider avec la demande d’extradition de Julian Assange par la Suède. Le projet NFT a été lancé trois jours après l’annonce du refus de l’Assemblée nationale française d’accorder l’asile politique à Julian Assange.