Jim Carrey vs Elon Musk : l’acteur quitte Twitter avec une œuvre bien cinglante

Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk et les différents soubresauts de la firme qui ont suivi, nombreuses sont les célébrités à avoir fait leurs adieux à l’oiseau bleu. Mardi 29 novembre, Jim Carrey a suivi le mouvement et annoncé quitter Twitter avec un cartoon d’un peu plus d’une minute, coréalisé avec un compatriote canadien, l’animateur Jimmy Hayward.

“Je quitte Twitter mais d’abord, voici un cartoon que j’ai réalisé avec mon ami Jimmy Hayward. Il est basé sur ma peinture d’un vieux gardien de phare fou qui se tient nu dans une tempête en invoquant les anges et nous guide avec sa lumière à travers une nuit dangereuse. Je vous aime tous et toutes tellement.”

Le petit film est adapté d’une de ses (nombreuses) peintures cyniques et colorées. On peut imaginer que le “vieux fou” représente Elon Musk, qui finirait seul sur son phare n’éclairant que de petites portions du vaste océan qui l’entoure. La folie du gardien est accentuée par sa nudité et son chant, la voix étant celle de Jim Carrey. Il vise les cieux ténébreux et la foudre d’un bleu Twitter. Il termine sa mélodie par un éclat de rire glaçant.

La peinture comme exutoire et voix politique

C’est pour panser un cœur brisé que Jim Carrey s’est sérieusement mis à la peinture et à la sculpture, vers 2011. Ce qui était au départ une simple activité récréative s’est rapidement transformé en obsession. Au bout d’un moment, sa maison s’est d’ailleurs retrouvée envahie de ses œuvres, tel qu’il le raconte dans un mini-documentaire sorti en 2017, I Needed Color : “[Mes œuvres] étaient partout, elles faisaient partie des meubles.”

D’abord inspiré par l’amour et la fin du sentiment amoureux, Jim Carrey décharge ses émotions et les affres de sa psyché dans ses peintures, ses dessins et ses sculptures. “Je ne sais pas ce que la peinture m’apprend, mais je sais qu’elle me libère, elle me libère du futur, du passé, des regrets, des inquiétudes. […] J’aime me sentir vivant et l’art est une preuve de cela. On peut voir ce que j’aime dans les couleurs que j’utilise, on peut voir ma vie intérieure par la noirceur de certaines d’entre elles, on peut voir ce que je désire par l’éclat présent dans d’autres.”

Son passe-temps s’est professionnalisé depuis qu’il est représenté par la galerie californienne Maccarone. Ses thématiques de prédilection incluent la politique (Donald Trump lui a inspiré de nombreuses œuvres), des enjeux sociétaux et… des mangues, parce que pourquoi pas, quand on est Jim Carrey.