Une scénographie mêlant art visuel, architecture et spectacle vivant, à découvrir jusqu’au 17 février 2019.
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C’est devenu une sorte de tradition : depuis 2008, chaque année, le château de Versailles accueille au milieu de ses lustres, de ses dorures et de ses bosquets, des œuvres d’artistes contemporains français ou étrangers, à l’instar de Jeff Koons, Takashi Murakami, Anish Kapoor ou encore Olafur Eliasson, lors d’expositions événements. L’objectif ? Créer des passerelles entre patrimoine et création dans ce lieu illustre.
Après une édition 2017 placée sous le signe du collectif, avec l’exposition “Voyage d’hiver” et ses 17 artistes invités à recréer une déambulation poétique dans les jardins du château, carte blanche a été donnée cette année à l’artiste japonais Hiroshi Sugimoto, premier photographe à investir le domaine, dans le cadre de l’année “Japonismes”.
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Loin des sculptures monumentales d’Anish Kapoor en 2015, Sugimoto a imaginé une scénographie intimiste au domaine du Trianon. Le temps de l’exposition “Surface de Révolution”, le Bassin du Plat Fond, le Petit Trianon, le Belvédère, le Théâtre de la Reine, le Pavillon Français et le Salon des Jardins deviennent ainsi les écrins des photographies, sculptures, structures, installations et spectacles réalisés par Sugimoto.
Un artiste pluridisciplinaire
Né à Tokyo en 1948, l’artiste a navigué tout au long de sa carrière entre plusieurs disciplines. Sugimoto s’envole d’abord pour New York en 1970 afin d’étudier la photographie. Il y réalise, entre autres, sa première série, Diorama, qui prend pour modèles les animaux naturalisés du Muséum d’histoire naturelle de la ville devant des décors peints, sa série Seascapes, où ses paysages marins se font toiles abstraites, et son électrisante série Lightening Fields.
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Lassé d’exposer ses œuvres dans des galeries qui ne lui permettent pas de laisser libre cours à ses envies de scénographies, l’artiste se tourne alors vers l’architecture pour créer des espaces tridimensionnels, pensés pour ses œuvres. En 2008, dans une seconde carrière, l’artiste fonde même le cabinet d’architecture New Material Research Laboratory.
De là, Sugimoto s’intéresse au spectacle vivant, qui ajoute à son exploration de l’espace une dimension temporelle, et réalise des productions de théâtre avant de mettre sur pied, en 2009, la Odawara Art Foundation, un organisme à but non lucratif pour la promotion de la culture et des arts de la scène japonais traditionnels.
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De cet éclectisme découle un univers singulier, poétique et épuré, qui sonde depuis plus d’une quarantaine d’années la nature du temps, la perception et les origines de la conscience, en conciliant idéologies occidentales et orientales. Autant de facettes qui sont à découvrir à Versailles jusqu’au 17 février 2019.
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“Surface de Révolution”, exposition de Hiroshi Sugimoto au château de Versailles, à voir jusqu’au 17 février 2019.