Quelle que soit son œuvre, Banksy ne cesse de secouer le marché de l’art contemporain dès qu’il agite son pinceau, sa bombe ou son crayon. Autant décrié qu’admiré, Banksy provoque, dans les règles de l’art, un milieu mondain qu’il aime agacer. Après le coup de théâtre de sa toile Love in the bin, c’est une autre œuvre qui sera vendue aux enchères le 9 novembre prochain, à New York.
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C’est un tableau revisité des Tournesols de Vincent Van Gogh, intitulé Sunflowers From Petrol Station et estimé entre dix et quinze millions d’euros, qui sera mis aux enchères par Christie’s. Le lot provient de la collection du créateur de mode Paul Smith.
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Et si son estimation paraît d’ores et déjà astronomique, c’est que le célèbre artiste n’est en pas à sa première vente de toile détournée. En 2009, Banksy avait déjà repris la toile Mount Rainier d’Albert Bierstadt, en y apposant un message discret mais hautement symbolique pour alerter sur l’urgence climatique.
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Réalisée en 2005, Sunflowers From Petrol Station (“les tournesols de la station essence”) de Banksy reprend certes les tournesols du célèbre peintre hollandais. Mais là, où Van Gogh a représenté des fleurs pétillantes tournées vers le soleil, Banksy nous offre au contraire, un bouquet flétri aux pétales fanées.
Il n’en faut pas plus pour comprendre le message écologique inscrit dans ces tiges dépouillées de toutes fleurs. En passant d’un bouquet flamboyant à une nature morte souillée par la pollution, la toile s’inscrit plus que jamais dans l’actualité. Dénoncer : là, est bien l’objectif de chaque œuvre engagée et politique de Banksy qui alarme tant sur le consumérisme de la société que sur les catastrophes écologiques qui en découlent.