Les inégalités salariales du monde de l’art dénoncées sur des panneaux publicitaires

Publié le par Lise Lanot,

© Fatimazohra Serri

La militante des Pussy Riot Nadya Tolokonnikova présente une expo collective publique dans une dizaine de villes des États-Unis.

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De New York à Los Angeles, des panneaux publicitaires présentent, jusqu’au 3 avril 2022, une dizaine d’œuvres d’art engagées. Des billboards disséminés à travers neuf États des États-Unis se sont délestés de leur message commercial pour présenter des images sélectionnées par l’artiste militante russe Nadya Tolokonnikova.

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Membre des Pussy Riot, elle a lancé le projet “Patriarchy R.I.P.“, une exposition publique qui traite des écarts salariaux entre les genres : “En 2022, les gros billets ont fini entre les mains d’hommes. Les hommes possèdent le monde, et ce n’est pas très beau à voir”, souligne l’organisation SaveArtSpace, qui coproduit l’événement.

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The Art of Equal Pay. Exposée à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. (© Autumn Breon/Michele Pred)

Les artistes Autumn Breon, Reka Nyari, Aminta Paiz, Michele Pred, Fatimazohra Serri, Holly Silius, EllaSuper, Van Velden Studio, Jess Whittam et Niohuru X voient pendant plus d’un mois leurs œuvres exposées en grand format, à la portée de tous les regards, afin que soient mises en avant les inégalités qui persistent dans le monde de l’art :

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“L’art réalisé par des femmes se vend 50 % de moins que les œuvres réalisées par des hommes. Cela crée une réduction de 50 % dans les enchères d’œuvres signées par des femmes. Les artistes femmes ne constituent que 5 % des ventes d’œuvres d’art en NFT. Elles ne représentent que 2 % du marché d’art traditionnel. Le marché concernant les œuvres créées par des femmes pèse moins lourd que le total des ventes des œuvres de Picasso. Moins de 10 % des décisionnaires dans les sociétés de capital-risque sont des femmes – et 74 % des sociétés de capital-risque ne comptent aucune femme investisseuse.”

The Land of Milk and Honey. Exposée à Las Vegas, dans le Nevada. (© Reka Nyar)

Les œuvres sont visibles dans les États de New York, Californie, Géorgie, Louisiane, Tennessee, Nevada, Missouri, ainsi que dans l’Arizona et l’Alabama, précise Dazed. En plus de ces dix travaux “réalisés par des artistes femmes et LGBTQ+”, Nadya Tolokonnikova présentera son travail, dont une œuvre NFT “inspirée par une réalité alternative du métavers où le patriarcat est mort”. 

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L’artiste militante insiste sur la nécessité (une “priorité” des Pussy Riot) d’exposer des actions militantes “de façon que tout le monde puisse les entendre” et afin, ici, de les “rendre accessibles aux gens qui n’ont pas le temps d’aller au musée”.

Phantom Feel. Exposée à Broadway, à New York. (© Holly Silius/Kobe Wagstaff/Lio Mehiel/Photo : Scott Stanger)
We Run This Mother. Exposée à St. Louis, dans le Missouri. (© Fatimazohra Serri)

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Phantom Feel. Exposée à Broadway, à New York. (© Holly Silius/Kobe Wagstaff/Lio Mehiel)
Jess Whittam, “One, Two, Thee”. Exposée à Nashville, dans le Tennessee. 
Michele Pred, Bans Off Our Bodies. Exposée à los Angeles, en Californie. 

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Venus. Exposée à Birmingham, dans l’Alabama. (© Niohuru X)

Patriarchy R.I.P.“, une exposition co-organisée par PussyVerse et SaveArtSpace, à voir sur des panneaux publicitaires à travers neuf États des États-Unis jusqu’au 3 avril 2022.