Le terme “rave parties” s’est démocratisé à la fin des années 1980 pour désigner des fêtes “sauvages” qui s’organisaient petit à petit en Angleterre. Que racontent-elles de cette époque ? L’Angleterre est plongée dans un climat austère sous Margaret Thatcher, le coût est la vie est élevé et les zones rurales s’ennuient.
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La Dame de fer mène de surcroît une politique répressive contre les clubs qu’elle oblige à fermer à 2 heures du matin, ce qui pousse les danseurs et danseuses à chercher d’autres lieux pour faire la fête : hangars, champs, sous-sols désaffectés… Du ras-le-bol et de l’ennui émerge l’un des courants les plus marquants de la contre-culture.
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Jusqu’au 14 septembre, la Saatchi Gallery de Londres expose ce moment clef de l’histoire des musiques électroniques à travers des photos, œuvres d’art de l’époque et des archives sonores.
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Ce mouvement s’accompagne d’une bande-son bien spécifique : sous-genre de la house music, née à Chicago, l’acid house rythme les nuits et les journées des ravers. Espaces de liberté, les raves se marient avec des idées libertaires et hédonistes. On parle d’ailleurs de “(Second) Summers of Love” pour parler des étés 1988 et 1989 en Angleterre.
L’esprit de ces fêtes endiablées se répand rapidement en Europe, et la Belgique “ravera” aussi. L’usage des drogues, notamment l’ecstasy, jettera un voile sombre sur la réputation de ces fêtes et de ceux et celles qui les fréquentent. En dépit de cela, le format rave continue de séduire les clubbers et d’inspirer les générations futures.
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“Sweet Harmony, Rave | Today”, exposition à voir jusqu’au 24 septembre 2019 à la Saatchi Gallery (Londres).