En 1989, la ville de Lyon organisait son premier Plan Lumière. Dix ans plus tard, l’événement prend de l’ampleur et s’étend sur quatre jours. En 2019, la Fête des Lumières continue d’éblouir la capitale des Gaules et l’Hexagone : l’année dernière, plus de 1,8 million de visiteur·se·s se sont rendu·e·s dans la ville aux deux collines pour profiter de ses installations lumineuses.
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Du jeudi 5 au dimanche 8 décembre, 65 œuvres conçues par des artistes internationaux·ales et des étudiant·e·s de la région investiront plus de 35 sites lyonnais. Poétiques, spectaculaires, militantes ou humoristiques, les installations imaginées pour cette nouvelle édition devraient plaire au plus grand nombre possible et attirer un public varié.
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Avant les fêtes de Noël, on pourra ainsi se perdre au milieu des marionnettes géantes de Tobias Husemann, au rythme des percussions du groupe Worldbeaters. Déjà passés par l’Allemagne sur le terrain de la Coupe du monde de football de 2006, par Hong Kong pour le nouvel an chinois de 2016, et par l’Angleterre pour l’équivalent britannique de la Fête des Lumières (la Light Night), les géants vont finir l’automne au bord du Rhône.
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La gare Saint-Paul changera quant à elle de visage le temps de ces quatre nuits, se parant de projections surréalistes, fantastiques et futuristes grâce aux installations immersives du studio Flshka design, qui “détournent avec humour et poésie l’espace urbain” afin de donner un nouveau visage à la ville.
Dans la Saône, deux personnages hauts de près de 10 mètres passeront quatre jours à soutenir le pont Bonaparte “menaçant de rompre sous la dangereuse montée des eaux”, comme l’expliquent les organisateur·rice·s du festival :
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“Ultime rempart contre la puissance des éléments, le duo mis en lumière incarne toute la fragilité du bâti et des hommes au regard de la nature. Cette scénographie met en exergue l’irrépressible désir de l’humain de dominer les éléments, mais aussi la fragilité de sa réponse face à ces derniers.”
Une tradition tricentenaire
Si la version actuelle du festival est vieille de près de trois décennies, elle trouve son origine dans une tradition tricentenaire. Au XVIIe siècle, la ville de Lyon se place sous la protection de la Vierge Marie. Persuadé·e·s que la mère de Jésus avait œuvré pour faire cesser l’épidémie de peste qui avait décimé le Sud de la France en 1643, les habitants et habitantes décidèrent de lui rendre hommage chaque 8 septembre. En 1852, les célébrations sont décalées au 8 décembre à cause d’intempéries – une date qui correspond également à la fête de l’Immaculée Conception.
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Ainsi, depuis plus de deux siècles, les Lyonnais préparent des lumignons qu’ils posent sur les rebords de leurs fenêtres. Avec le temps, la municipalité a décidé de faire de ce jour si particulier pour la ville un moment de célébration artistique autour de la lumière, mettant de côté l’origine religieuse de cet événement. C’est ainsi que chaque année pendant quatre jours, l’obscurité ne tombe (presque) pas sur la ville.
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La Fête des Lumières aura lieu cette année du jeudi 5 au dimanche 8 décembre.