Garçons qui pleurent et filles qui rient sans honte : ces portraits émouvants tordent le cou aux clichés

Publié le par Justina Bakutyte,

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Traduction : “Avant je me voyais comme quelqu’un de fort parce que je ne pleurais pas. Maintenant je me sens faible quand je n’arrive pas à pleurer.”

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Traduction : “Fière d’être heureuse. Fière d’être un être humain. Fière de mon rire. Fière d’être une femme.”

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Maud Fernhout raconte qu’elle a commencé la photographie il y a deux ans pour s’attaquer à des enjeux sociaux. En tant que féministe, elle a naturellement mis les stéréotypes sexistes au centre de son travail. Elle s’est confiée à Konbini :

“Je voulais prendre en photo les vraies femmes, pour montrer à quoi elles ressemblent. J’ai très vite eu l’idée de m’intéresser aux filles qui rient à gorge déployée, par opposition aux mannequins placides et sans expression que l’on voit partout.”

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Traduction : “Les larmes de tristesse sont l’une des rares choses qui nous différencient des animaux. Tout comme, ironiquement, le besoin de refréner notre vraie nature à cause des conventions sociales.”

Traduction : “J’adore la façon de rire que j’avais quand j’étais enfant. Les chatouilles dans le ventre, la tête en arrière, la bouche grande ouverte. Ce rire qui essouffle et laisse des larmes chaudes sur les joues.”

Les portraits proposés par Maud Fernhout représentent les amis de la photographe, des étudiants de sa fac et des camarades de ces derniers. Souvent, les gens veulent savoir comment elle réussit à faire pleurer les garçons pour l’objectif. Elle répond :

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“Je commence par les débarrasser de leur nervosité en leur offrant une tasse de thé, en marchant un peu à leurs côtés, en leur parlant du projet. Je leur demande s’ils ont déjà réfléchi à ce qui allait pouvoir les faire pleurer, s’ils ont des questions, tout en alternant avec des sujets qui n’ont rien à voir, comme l’école.
Au bout d’un moment, on va dans le studio. Chaque shoot est différent, mais en principe je mets de la musique, on regarde des vidéos, assis en silence, ou on parle de ce qui les touche.”

Traduction : “Pour moi, pleurer n’est pas montrer ses faiblesses. Quand je pleure, j’accepte ce que je ressens et je peux aller de l’avant. Cela me rend plus fort.”

Traduction : “Je n’arrêterai pas de rire, de rêver ou de me battre simplement pour répondre aux idéaux d’un autre.”

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Traduction : “Je ne pense pas que pleurer soit honteux. Personne ne devrait contenir ses émotions pour correspondre aux stéréotypes qui lui sont associés.”

Traduction : “Gardez votre calme, riez comme des folles.”

Traduction : “Comme l’eau purifie le corps, les larmes purifient l’âme.”

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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet