Conor Cunningham, aka “Mescondi”, est un photographe canadien déjà bien connu pour ses mises en scène excentriques.
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Enfant comme adolescent, Mescondi n’était pas un grand fan de l’école et trouvait toujours moyen de s’échapper pour traîner avec ses amis en ville. Très vite, il est tombé amoureux de la photo et de la mode. Armé de son premier appareil, il s’incrustait aux événements de la Fashion Week, distribuait des cartes pour proposer des shootings à qui voulait bien lui accorder cinq minutes. Intimement convaincu qu’il avait trouvé un domaine dans lequel il avait quelque chose à apporter, à exprimer et à transmettre, il a très vite fait preuve d’un infatigable acharnement.
Cette passion pour la photo est née à une période cruciale de sa vie et lui a redonné le goût de se lever chaque matin et de se battre pour convaincre les autres de son talent. Cette relation viscérale qu’il entretient avec la photographie ne cesse de s’amplifier et de le mener toujours plus loin. Ses portraits sont très liés à son intimité, à ses émotions les plus profondes. Ce lien si particulier se traduit dans sa manière de photographier : il s’investit émotionnellement et cherche en retour à créer une émotion chez ceux qui contemplent ses images. Et, même s’il n’a aucun contrôle sur la nature de l’émotion générée, cela n’a pas d’importance à ses yeux. Ce qui est crucial, c’est de toucher le spectateur et de se connecter avec autrui.
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Ainsi, on comprend pourquoi le travail de Mescondi est toujours doté d’une certaine densité, dans les couleurs mais aussi dans la fantaisie créée. Au-delà de satisfaire son appétit esthétique avec ses mises en scènes parfois un peu loufoques, il exprime et exalte son besoin de créer une connexion avec l’autre au travers d’un univers bien à lui. On sent là une approche presque cinématographique chez le jeune photographe passionné de Kubrick et Tarantino, qui nous confie, à demi-mot, être dans une période d’expérimentation audiovisuelle.
Un monde loin du réel
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À même pas 25 ans, Mescondi s’est largement fait remarquer dans le monde de la mode avec ses publications dans l’édition britannique de Vogue ou dans Complex, ses shootings pour les marques Reebok et Obey. En se promenant sur le compte Instagram du photographe, on est vite frappé·e·s, et séduit·e·s, par l’intensité des couleurs et la fantaisie des scènes photographiées. Un univers baroque contemporain qui se déploie sur chaque image.
Cette imagerie particulière provient, nous confie-t-il, des dessins animés qui, depuis son enfance, occupent une grande place dans sa créativité. En effet, il est inspiré par les couleurs très vives, les constructions surréelles, les mondes imaginaires : la fiction en général. Ces éléments, le photographe canadien s’applique à les transposer dans son travail.
Mescondi s’amuse à créer pour chaque photo un monde fictif, riche en couleurs vibrantes et teinté d’une excentricité qui lui est propre. Chaque mannequin est en fait un personnage de l’histoire qu’il met en scène. Que ce soit à travers les décors urbains, les costumes très contemporains, le choix de ses modèles, l’ensemble de son travail met à l’honneur la jeunesse d’aujourd’hui.
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Retrouvez l’univers de Mescondi sur son compte Instagram.