En Thaïlande, la vidéo d’un “tigre à selfies” complètement soumis ne passe pas

Publié le par Jeanne Pouget,

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Une vidéo montrant un tigre enchaîné et forcé de prendre la pause pour les touristes scandalise les internautes.

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Ce type d’images ne passe plus auprès d’une grande partie de l’opinion publique. La vidéo ci-dessus, relayée par l’ONG Wildlife Friends Foundation et déjà vue par un million d’internautes outrés, nous montre la triste existence d’un “tigre à selfies” en Thaïlande.

Ces images ont été tournées dans l’une des nombreuses fermes à tigres (aussi appelées “temples à tigres”) du pays. On y voit un animal enchaîné pour que les touristes puissent littéralement s’asseoir dessus et prendre des selfies. Le tigre est contraint de rugir par des coups de perche sur le museau, afin de rendre les clichés plus impressionnants.

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“Ce tigre est poussé toute la journée, des centaines de fois par jour, donc il va rugir pour l’image avec les touristes”, écrit Edwin Wiek, le fondateur de l’ONG.

En coulisse, des dizaines d’autres sont enfermés dans des cages minuscules.

Environ 2 500 tigres sont retenus dans des fermes en Thaïlande

La Thaïlande est souvent accusée par les associations de défense des animaux d’exploiter abusivement les éléphants, les singes et les tigres à des fins touristiques. L’ONG précise que l’on compterait ainsi 2 500 tigres parqués dans près de 45 structures en Thaïlande pour le bien de l’industrie touristique.

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Problème : ces félins sont nés et ont été élevés en captivité, nourris au biberon par des hommes. Ils seraient donc inaptes à la vie sauvage. En raison de la déforestation qui sévit en Asie du Sud-Est, il est également compliqué de leur trouver un lieu d’accueil comme une réserve ou un parc national. Livrés à eux-mêmes en pleine nature, ils seraient des proies faciles pour les braconniers.

Le porte-parole du zoo dans lequel ces images ont été tournées a déclaré à l’AFP que l’employé vu sur les images en train de taper le tigre avec un bâton “avait été transféré à un autre travail en raison de cet incident”. Comme si le cœur du problème était un “incident” plutôt qu’une industrie tout entière…