Sur Instagram, le hashtag #AllIsFineWithMe (“SoMnoyVsyoTak” en russe) réunit déjà plus de 4 000 publications. À la tête du mouvement, on retrouve l’influenceuse Natalia Zemlianukhina, suivie par 1,2 million d’abonné·e·s, qui publiait les images de la campagne il y a quelques semaines.
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Dans ce spot vidéo de quelques minutes, on découvre une poignée de femmes vêtues de sous-vêtements couleur chair, sans maquillage ni artifices pour masquer leurs imperfections. En guise de protestation, le slogan #AllIsFineWithMe est fièrement peint en lettres rouges sur leur buste.
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“J’en ai marre que la société exige que les femmes soient ‘belles’, que les publicités et les médias montrent des corps parfaits, que nous essayions de cacher nos ‘défauts’ sous des couches de fond de teint, que nous suivions un régime et que nous nous épuisions à l’entraînement, que la société nous crée des complexes, des maladies mentales et physiques” dénonçait Natalia Zemlianukhina, lasse de devoir se conformer à des critères de beauté. En opposition à la dictature du corps parfait, cette vidéo met en lumière des femmes qui présentent de l’acné, des cicatrices, des vergetures, des brûlures, des pertes de cheveux…
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Repris par des milliers de femmes, ce hashtag fait déferler une vague d’ondes féministes en Russie, qui est encore “un pays très patriarcal et soucieux du corps” explique Janette Akhilgova, consultante russe pour Equality Now (une association de défense des droits des femmes), dans les lignes du Guardian, avant de poursuivre : “Les normes de beauté strictes et la honte corporelle y sont une réalité quotidienne.” Natalia Zemlianukhina, qui a elle-même souffert d’anorexie, veut ainsi inviter les femmes à se libérer de cette vision étriquée de la beauté pour s’accepter pleinement. Le message ? Tout va bien chez vous.
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