Expérience redoutée par certain·e·s et chérie par d’autres, diner seul en public laisse rarement de marbre. Et lorsqu’on observe une personne attablée en solitaire, il n’est pas rare de se demander presque inconsciemment : “Est-ce par choix ?”, “À quoi pense-t-elle ?”, “Est-ce une personne isolée ?” Dans Dining Alone : In the Company of Solitude, Nancy A. Scherl nous invite ouvertement à nous poser ces questions.
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Au travers de 76 images s’étalant sur près de trente ans, la photographe immortalise des personnes dînant seules dans des restaurants, occupées à lire le journal ou à pianoter sur leur écran de smartphone, à la fois observatrices et observées. Son objectif principal : mettre en lumière la relation complexe et ambivalente que chacun·e peut ressentir face à la solitude.
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Nancy A. Scherl choisit par ailleurs la pandémie de Covid-19 et sa distanciation forcée comme point d’orgue de son travail, une période qui, selon elle, “nous a rappelé que même dans notre solitude, nous sommes liés les uns aux autres […] par le biais de nos vulnérabilités.”
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“L’âge, l’origine, la culture, le pays où l’on dîne et les circonstances de la vie personnelle ont nécessairement une incidence sur la qualité de l’expérience lorsque l’on dîne seul”, soutient l’artiste. Aussi, Nancy A. Scherl a décidé de verser la moitié des bénéfice de vente de son ouvrage à des programmes de soutien pour les personnes âgées isolées et pour celles ayant perdu un proche.
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Le livre de Nancy A. Scherl, Dining Alone : In the Company of Solitude, est publié aux éditions Daylight Books.