Bien qu’ayant “toujours été intéressée par la sexualité”, Éva Szombat trouvait le sujet “honteux”, surtout pour une femme : “Je trouvais que ça faisait mal vu de s’intéresser ouvertement à un tel sujet.” Puis un jour, la photographe a rencontré “des gens qui parlaient ouvertement de sexe, de masturbation, d’orgasmes, de clitoris, de porno et de fantasmes”.
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Ainsi affranchie, l’artiste a eu l’idée de libérer la parole et créer un cercle vertueux afin de montrer que les femmes ont le droit d’ouvertement parler de sexe. Dans cette idée, elle a publié en 2017 une annonce à la recherche de “personnes qui accepteraient de montrer leurs sextoys en public”.
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Les volontaires sont venues de “chemins de vies très différents” : “des étudiantes, des travailleuses sociales, des coiffeuses, des traductrices, des artistes, des dominatrices, […] des épouses, des petites copines, des célibataires, des divorcées, des mères et même une grand-mère.” Malgré leurs différences, elles partageaient un même désir, celui de “parler de leur sexualité sans honte”.
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De ses rencontres, Éva Szombat a tiré des photographies prises avec douceur, dans l’intimité de ses modèles. Dans leur chambre, leur salon ou leur salle de bains, elles posent avec ou sans leurs jouets pour montrer tous les visages du plaisir. Quand on parle de sexe, on parle en général de sujets sociétaux plus larges et l’ouvrage I Want Orgasms, Not Roses ne s’en cache pas.
La photographe souligne à quel point ouvrir les discussions quant aux sexualités permet de contrebalancer “les débats liés à l’avortement” ou encore le manque de représentations LGBTQIA+. En montrant ce qui est habituellement caché, Éva Szombat invisibilise la honte avec brio.
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Le livre d’Éva Szombat I Want Orgasms, Not Roses est publié aux éditions Kehrer Verlag.