Jusqu’au 8 mai 2022, la galerie Courtauld présente une exposition dédiée aux autoportraits de Van Gogh. Seize toiles sont réunies, datées de 1886 (période où il se frotte à l’impressionnisme à Montmartre) à septembre 1889 (au sein de l’asile de Saint-Rémy-de-Provence, quelques mois avant sa mort).
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Le lieu londonien indique que c’est “la première fois que la période entière des autoportraits de Van Gogh est explorée dans une exposition”. Plusieurs travaux n’auraient d’ailleurs jamais été réunis depuis leur création, dans le studio du peintre.
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Si les œuvres de l’exposition ont plutôt ému la critique, qui note un événement “immanquable”, “intime et déchirant”, la boutique cadeau de la galerie ne connaît pas le même succès – loin de là. En parallèle d’autoportraits qui donnent à voir les troubles d’un homme rongé par l’angoisse et des pensées suicidaires – auxquelles il céda en 1890, en se tirant une balle dans la poitrine – la galerie propose une sélection de produits dérivés jugés “insensibles” par nombre de critiques et une partie du public.
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The Guardian notait la mise en vente d’une gomme en forme d’oreille (en référence à l’oreille coupée par le peintre en décembre 1988), d’un pain de savon destiné “aux artistes torturés amoureux des bulles moelleuses”, d’un “kit de survie émotionnel” sous la forme d’une “boîte de sages conseils d’urgence appliqués à vingt situations psychologiques critiques”.
Plusieurs critiques (à l’instar de David Lee) et artistes (tel que Charles Thomson) les décrivaient comme “insensibles”, regrettant que les sujets liés à la santé mentale soient traités avec tant de légèreté et de moqueries, le tout dans un but lucratif.
“Le suicide et la santé mentale ne sont pas une blague”, appuyait Charles Thomson auprès du Daily Mail. Ce lundi 14 février, la galerie a annoncé à CNN retirer certains de ces objets de la vente – comme la gomme – reconnaissant leur caractère problématique.
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