Les projets de crypto-art sont légion, de nombreuses personnes ayant flairé le filon du marché en pleine explosion des NFT (ces “jetons non fongibles” auxquels on associe un certificat d’authenticité). Selon le rapport annuel de la société Artprice, publié lundi 4 octobre 2021, les NFT “révolutionnent le marché de l’art mondial, dopé par l’art contemporain, sa ‘locomotive'”.
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Parmi les nombreuses propositions de ventes de NFT, des internautes, sous le nom d’Iconics, promettaient récemment de “générer 8 000 œuvres d’art aléatoires sous forme de NFT représentant des bustes en 3D“, rapporte Design Taxi. La prévente présentait 2 000 des pièces en question, mises à prix à 0,5 solana chacune (sachant qu’un solana vaut environ 150 dollars). Un pactole de 1 000 SOL et près de 150 000 dollars, rien que pour la vente anticipée donc.
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Malheureuse surprise pour les collectionneur·se·s, cependant, les bustes promis étaient loin d’être en trois dimensions puisqu’il s’agissait simplement de 25 émojis, basiques, sur fond noir. Dans le monde de la cryptomonnaie, ce genre d’arnaques porte le nom de “rug pull”, dans l’idée de “tirer le tapis” sous les pieds des investisseur·se·s en disparaissant dans la nature, après avoir empoché l’argent bien sûr – ce que le groupe créateur a fait en désactivant son compte Twitter et son channel Discord, malgré sa promesse de révéler son identité une fois les NFT délivrés.
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Les personnes à l’origine de l’arnaque (un père et son fils de 17 ans, selon leurs dires) ont peut-être été inspirées par Damien Hirst et sa pochette du dernier album de Drake, composée uniquement d’émojis de femmes enceintes. Une collaboration qui avait fait lever les yeux au ciel de nombre d’internautes, quelque peu blasé·e·s par tant de simplicité de la part d’un des artistes les plus cotés du marché de l’art contemporain.
“On n’avait pas du tout l’intention d’acheter des émojis… C’était supposé être ça.”
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