L’exposition “HEY ! Le dessin” réunit les œuvres de soixante artistes. Son but ? “Convoquer la surprise, la curiosité, l’émerveillement, le rejet, l’attraction, l’émotion, l’angoisse”. “Elle n’a aucune prétention à l’exhaustivité, ni à une histoire du dessin.” L’événement présente des dessins faits par des détenus japonais en attente dans le couloir de la mort. Prisonniers, ces hommes n’ont aucune idée de la date de leur exécution et demeurent isolés dans l’attente de ce jour effroyable, qui peut aussi bien arriver demain… que dans dix ans.
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Luttant contre la peine de mort au Japon, la Fondation Sachiko Daidoji & Akahori Masao propose, depuis 2005, à ces condamnés d’exprimer leur désespoir ou de rêver ne serait-ce qu’un petit peu, en écrivant des poèmes et en dessinant. Et c’est la première fois que leurs œuvres sortiront du Japon.
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Des dessins significatifs puisque la plupart d’entre eux présentent des femmes nues ou des messages forts à l’instar de Masashi Hara, détenu dans la prison de Fukuoka, qui écrit entre les lignes de ses dessins : “Je suis contre la peine de mort, la guerre et le nucléaire”, “N’oublie pas Hiroshima”, “Vive la dictature prolétarienne !” Dans une autre œuvre, il inscrit aussi “Monsieur X exécuté le Y/Y/Y”, rapporte Libération.
Mais ces œuvres ont aussi une valeur pour la postérité ; elles serviront de mémoire le jour où la peine de mort sera abolie. Comme l’a expliqué Masakuni Ota, militant contre la peine de mort et activiste au sein de la Fondation Sachiko Daidoji & Akahori Masao, ces dessins seront le témoignage “de cette période horrible durant laquelle la peine de mort était encore autorisée”.
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L’exposition “HEY ! Le dessin” à voir à la Halle Saint-Pierre (Paris) jusqu’au 31 décembre 2022.