Entre novembre 2020 et avril 2021, le photographe Mathias Zwick a consacré ses samedis soirs aux travailleurs et travailleuses du monde de la nuit, mis·e·s au repos forcé à cause de la pandémie. Pendant ces longs mois de fermeture des clubs, le photographe a rencontré des propriétaires de boîtes de nuit “dans leur établissement”, ainsi que des “DJ, danseurs, barmaids, physionomistes chez eux”.
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Mathias Zwick a pris leur portrait, notant une constante en écoutant leur désarroi. “Deux salles, même ambiance : morose.” Les pistes désertes, les regards las, les lumières des néons et des boules à facettes qui n’éclairent plus personne – chaque détail vient souligner les difficultés, à différents degrés, rencontrées par les acteur·rice·s du monde de la nuit.
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“L’impossibilité de travailler n’a pas que des conséquences économiques désastreuses, elle engendre aussi une grande détresse psychologique”, note le photographe. Avec son projet, La Fièvre du samedi soir, Mathias Zwick met en exergue la souffrance mais aussi la “colère” qui, au fil des semaines, “[montait] chez certains”, face au fait que “les discothèques [étaient] les seules entreprises qui [n’avaient] pu rouvrir leurs portes entre les deux confinements nationaux”.
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Le monde de la nuit en péril
Au printemps 2021, l’artiste soulignait les prévisions du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (le SNDLL), qui estimait que “près d’un tiers des 1 600 discothèques de France pourrait déposer le bilan [sans] réouverture dans les mois [à venir]“.
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L’annonce, lundi 6 décembre 2021, de la fermeture des boîtes de nuit pour une durée de quatre semaines, jusqu’au 7 janvier 2022, portait un nouveau coup aux gérant·e·s et salarié·e·s de clubs.
En réaction, une quarantaine de boîtes de nuit faisant partie du collectif Culture Bar-Bars partageait un communiqué, dénonçant “l’incohérence de la fermeture des clubs cultures et discothèques” et espérant revoir les couleurs de la nuit en 2022.
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Vous pouvez retrouver le travail de Mathias Zwick sur son site et sur son compte Instagram. Le collectif Inland Stories est à retrouver ici.
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