De ses débuts à l’argentique aux rues de la Grosse Pomme, Vincent Pflieger nous raconte son rêve américain.
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Alors qu’il n’était pas destiné à faire de la photographie, Vincent Pflieger a retrouvé le vieux Yashica FX-D de son père, qui prenait la poussière. Après avoir utilisé quelques pellicules, le jeune homme a eu un véritable coup de cœur pour la pratique. Charmé par le côté aléatoire et plus lent du procédé analogique, il a décidé de se spécialiser dans la discipline.
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Cette rencontre avec la photographie a coïncidé avec le moment où le jeune homme partait à New York pour y effectuer un échange universitaire. Un cocktail plutôt efficace car, depuis, Vincent Pflieger vit toujours à New York et ne cesse de photographier. Il nous raconte :
“J’y vis depuis maintenant 3 ans. La ville m’a donné la chance de faire de la photographie alors que je n’avais aucune expérience professionnelle dans le milieu ni aucune connexion. Tout ce que j’ai acquis, je lʼai appris sur le tas. J’ai peu à peu été publié dans différents médias, puis j’ai exposé mes premières séries.”
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Façon American dream, les États-Unis ont ouvert au jeune photographe de nombreuses opportunités, au-delà de ce qu’il espérait :
“Au niveau pro, j’ai commencé par assister des photographes de mode plutôt bien installés. Un milieu où je débarquais totalement. Je me suis retrouvé sur un shooting avec Gigi Hadid pour un édito Vogue, sans avoir jamais entendu parlé de cette personne, mais alors pas du tout. Ma connaissance du monde de la mode était assez ridicule, mais je me suis mis à la page par la force des choses…”
L’ambiance des rues new-yorkaises
Aujourd’hui, installé depuis quelques années au sein de la Grosse Pomme, il vit de ses images et travaille comme photographe culinaire au sein d’une entreprise. Toutefois, ce qui semble l’animer particulièrement est la photographie de rue. Une fois dehors, il capture les ambiances et petits détails avec aisance grâce à son œil qu’il aiguise de jour en jour :
“Je traîne beaucoup sur Brooklyn – puisque j’y vis –, qui est resté assez authentique comparé à Manhattan. J’essaie de capturer les moments de vie que je croise sur mon chemin. Je me suis familiarisé avec les différentes communautés qui mʼentourent – je vis à cheval sur un quartier latino et le quartier juif. Coney Island reste pour moi un coup de cœur inégalé. L’endroit est littéralement hors du temps avec son parc dʼattractions et cette communauté dʼEurope de l’Est qui est venue s’installer à la chute de lʼURSS. C’est très éclectique et forcément très plaisant à photographier.”
S’il navigue toujours dans les rues américaines avec un œil neuf, c’est parce qu’il est tout simplement passionné et habité par cette ville. Il explique que l’envie de vivre de l’autre côté de l’Atlantique lui est apparue dès son enfance :
“J’ai été bercé par la pop culture américaine toute ma jeunesse comme beaucoup de gens de mon âge, et je me suis vite senti comme à la maison quand je m’y suis installé. Je désirais immortaliser New York à travers les représentations que je mʼen faisais, celles des séries télé, de la culture hip-hop.”
Un rêve aujourd’hui devenu réalité, pour le plus grand plaisir de nos pupilles.
Vous pouvez retrouver le travail de Vincent Pflieger sur son site personnel et son compte Instagram.
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