Créée en 2014, la Bourse Révélations Emerige est de retour pour sa huitième édition. Avec le même objectif que les années précédentes, cette bourse cherche à mettre en avant le travail de jeunes artistes en leur offrant de la visibilité. Avec plus de mille candidatures cette année, la sélection a été rude, d’autant que la Bourse représente un réel tremplin pour les finalistes, qui pourront voir leurs œuvres présentées au public lors d’une exposition collective ouverte au public jusqu’au 14 novembre 2021.
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Un grand prix attend par ailleurs le ou la lauréate de cette huitième édition. Annoncé·e le 19 octobre 2021, le ou la grande gagnante recevra une bourse de 15 000 euros ainsi qu’un accompagnement professionnel dans la création d’une première exposition. Cette année, c’est la célèbre galerie Semiose, à deux pas du centre Pompidou, qui ouvrira ses portes à l’heureux·se élu·e.
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“Un regard brulant et sans concession sur le monde d’aujourd’hui”
Le thème de cette année est “fireplaces”, soit les foyers où l’on allume un feu. Justement, avec cette exposition s’exprime le désir de mettre en lumière les étincelles faites par ces nouveaux talents. Nourri·e·s par l’intensité des changements sociétaux et des événements mondiaux contemporains, les finalistes de cette édition sont invité·e·s à présenter leur travail dans un espace de création de plus de 800 mètres carrés.
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Parfois en rapport avec la crise sanitaire, les finalistes proposent des œuvres engagées qui “allument des feux esthétiques, critiques, politiques ou poétiques”, résume Gaël Charbau, commissaire de l’exposition dans le communiqué de presse. Présentée au cœur de Paris, au 16 boulevard Raspail, cette exposition offre “un regard brûlant et sans concession sur le monde d’aujourd’hui”, note Laurent Dumas, président fondateur du Groupe Emerige.
Un point commun : l’intensité
Ce sont donc douze jeunes finalistes aux univers, aux regards et aux médias divers et variés qui se retrouvent ensemble à présenter leur travail. Bien que tou·te·s différent·e·s, ces artistes partagent un point commun : l’intensité.
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“Dans ces approches plurielles, il n’y a plus de centre, plus de mouvement qui ferait ‘école’, mais une cascade de possibles, simultanés. Il n’y a pas un goût qui serait dicté au milieu, mais une multiplication d’étincelles, un vent artistique porté par une énergie centrifuge”, explique Gaël Charbau.
À l’instar des toiles d’Annabelle Agbo Godeau ou des photographies de Lucile Boiron, le corps est mis à l’honneur avec un travail sur le sensuel, parfois même sur l’infâme. On pourra également voir des performances à travers le travail de Lisa Boostani, artiste d’origine hispano-iranienne se mettant elle-même en scène avec humour, ou bien de Madison Bycroft, qui explore à travers ses performances la façon dont “le ‘sens’ est encadré par des contextes historiques, des préjugés terrestres et des structures de pouvoir”.
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À leurs côtés, on retrouve aussi le film d’Amie Barouh sur la vie d’une famille de Roms. Ymane Chabi-Gara nous invite quant à elle dans l’intimité et la solitude de ses personnages. De son côté, Louis Jacquot nous fait réfléchir sur “les espaces et la spacialisation” des œuvres. Hadrien Gérenton est inspiré par l’évolution des paysages qui nous entourent et qu’il retranscrit à travers ses dessins, ses peintures et ses sculptures.
Également présentes dans cette exposition collective, les peintures aussi colorées qu’envoûtantes d’Hugo Capron. L’artiste Cécile Guettier fait rencontrer le beau et l’étrange sur ses toiles énigmatiques mais en tout point fascinantes. Juliette Green raconte des histoires au fil de pictogrammes dans des œuvres quasi architecturales. Enfin, Antoine Medes s’inspire de la culture des médias pour créer des œuvres qui résonnent en chacun·e d’entre nous.
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L’exposition “Fireplaces” de la Bourse Révélations Emerige est à visiter à Beaupassage (Paris), jusqu’au 14 novembre 2021.