Mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Le Time, qui a de trop nombreuses fois manqué l’occasion de mettre en lumière des femmes à travers son célèbre titre de “Personnalité de l’année”, souhaite visiblement rééquilibrer la balance. À travers son projet “Les 100 femmes de l’année”, le magazine américain revient sur le centenaire passé et rend hommage aux femmes qui ont marqué ces dernières années.
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Depuis la création du titre en 1927, seulement onze femmes ont été nommées “Personnalité de l’année”, dont deux ont eu le privilège de figurer seules sur la couv’ du magazine : Angela Merkel en 2015 et Greta Thunberg en 2019. Un chiffre qui n’est qu’à moitié étonnant puisqu’il y a encore vingt ans, le titre était tout simplement inaccessible au genre féminin.
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Jusqu’en 1998, le magazine nommait “l’homme de l’année” afin d’élire celui qui avait le plus marqué l’année passée, de façon positive ou négative. Pas question pour une femme de prétendre au titre, donc. La distinction est ensuite devenue la “Personnalité de l’année”, mais cela n’a rien changé : le Time a continué de nommer des hommes en grande majorité.
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100 unes pour reconnaître l’influence des femmes
Pour rattraper le coup et reconnaître l’influence des femmes à travers le monde, le Time a lancé le projet “Les 100 femmes de l’année”. Entourée d’expert·e·s et de femmes issues de divers horizons, la rédaction a élu 89 femmes et laissé intactes les onze unes qui mettaient déjà à l’honneur des personnalités féminines. Une manière de réécrire l’histoire du magazine.
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Le choix a été fait parmi plus de 600 femmes progressistes : certaines ont fait avancer la lutte pour les droits des femmes par leur militantisme, d’autres ont laissé leur empreinte dans le monde de la politique, du sport, de la science, de la culture…
Ainsi, le Time a confié à plusieurs artistes le soin de réaliser ces nouvelles unes – dont 49 sont des œuvres originales – à travers des portraits au fusain, des sculptures ou des illustrations. On retrouve notamment une illustration de l’autrice Virginia Woolf pour l’année 1929, un autoportrait de Frida Kahlo pour 1938, Jackie Kennedy en 1962, ou encore une photo de l’icône féministe Gloria Steinem pour 1970. À la demande du Time, cette dernière a d’ailleurs commenté son essai intitulé De quoi cela aurait-il l’air si les femmes gagnaient ?, 50 ans après sa publication originale dans les pages de l’hebdomadaire.
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