Près d’un millier de personnes ont cosigné une lettre “contre la xénophobie et la violence raciale” rédigée par Stop DiscriminAsian. Le collectif de bénévoles travaillant dans les secteurs artistiques et culturels a été créé l’année dernière, en réponse “au racisme, à la xénophobie et à la violence perpétrés à l’encontre de la diaspora asiatique et amplifiés depuis la pandémie due au Covid-19”.
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La lettre, intitulée “Les travailleurs asiatiques-américains du monde de l’art contre la suprématie blanche”, prend pour point de départ la hausse des agressions et de l’insécurité ressentie par la diaspora asiatique aux États-Unis.
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Avant même que ne se produise, le 16 mars 2021, la fusillade d’Atlanta envers huit personnes, dont six femmes d’origine asiatique, CNN rapportait que le nombre de crimes haineux à l’encontre des personnes asiatiques avait augmenté de façon drastique dans les pays occidentaux, en moins d’un an.
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“Depuis un an, nos communautés de la diaspora asiatique vivent un déferlement d’agressions à caractère raciste – dans la rue, au travail, au supermarché, dans les transports en commun et hors de chez nous. On a supplié nos parents de rester chez eux, on a fait livrer leurs courses et on leur a demandé d’éviter tout contact visuel avec des inconnus.
Nous sommes des travailleurs de l’art, des éducateurs, des journalistes, des immigrés et des descendants d’immigrés, nous sommes les parents et les enfants de ceux que vous avez violemment attaqués dans de récentes vidéos virales. Nous sommes vos collègues, vos voisins, vos amis. On s’est tous demandé si notre prochaine sortie en public allait se solder par un acte violent sous prétexte que quelqu’un n’aime pas notre couleur de peau ou les traits de notre visage. Nous sommes épuisés, effrayés, en deuil, en colère et pourtant, nous persévérons”, détaille la lettre en introduction.
Le texte relate que 68 % des crimes anti-asiatiques rapportés ciblent des femmes, soulignant ainsi que “le racisme hypersexualisé” s’est normalisé à travers les États-Unis. Stop DiscriminAsian vise à créer un “espace de soutien inclusif”, faisant de la place aux médias artistiques mais aussi à des discours “sociaux, émotionnels, […] critiques et politiques”, et à proposer des ressources pour “toutes les personnes asiatiques et asiatiques-américaines qui travaillent dans le milieu de l’art, qu’importe leur place”. Pour ce faire, le collectif insiste sur la nécessité de soutenir, donner de la visibilité et amplifier les voix des communautés de la diaspora asiatique et ce, en partie à travers l’art.
La lettre de Stop DiscriminAsian est à lire dans son intégralité ici.
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