Une cage en métal enferme un jeune enfant, recroquevillé sur lui-même, enroulé dans une couverture de survie. En fond sonore, des pleurs et des cris apeurés. Sur la cage, un panneau affiche un hashtag : #NoKidsInCages. L’enfant n’est pas de chair et d’os : il s’agit d’un mannequin censé représenter les milliers d’enfants séparés de leurs familles et retenus à la frontière mexicaine, dans le cadre de la politique de tolérance zéro de Donald Trump. Une vingtaine de cages glaçantes comme celle-ci on fait leur apparition dans New York, mercredi dernier.
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“Des milliers d’enfants sont séparés de leurs parents, et certains sont retenus plus que 30 jours dans des camps de détentions inhumains et insalubres”, dénonce l’agence de publicité derrière l’action, Badger & Winters, en collaboration avec l’ONG RAICES (Refugee and Immigrant Center for Education and Legal Services).
“La campagne #NoKidsInCages a été pensée pour réveiller les consciences sur la crise à la frontière et rappeler aux gens et à ceux au pouvoir que la sécurité des enfants n’est pas un enjeu politique”, explique Badger & Winters dans un communiqué de presse cité par CBS News.
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6 enfants morts ces 8 derniers mois
Une vingtaine de cages ont donc été placées dans des endroits stratégiques à Manhattan et à Brooklyn, devant des monuments, des sièges médiatiques ou des institutions culturelles, dans l’idée de récréer les expériences terribles vécues par ces enfants. De plus, chaque cage diffuse un enregistrement sonore d’enfants bien réels cette fois, pleurant dans un centre de détention après avoir été séparés de leurs parents.
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Malheureusement, dès le lendemain, ces installations ont été démontées. La police new-yorkaise s’est empressée de retirer les cages des trottoirs. Mais la campagne #NoKidsInCages ne s’arrêtera pas là. Des vidéos seront bientôt diffusées pour évoquer la crise à la frontière et une plateforme lancée pour soutenir l’interdiction de la séparation des familles de migrants. Ces huit derniers mois, six enfants, dont une petite fille de 10 ans, sont morts alors qu’ils étaient détenus par le gouvernement, ou juste après avoir été libérés.
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