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Derrière le mouvement 56 Black Men, se cache Cephas Williams, un photographe qui veut dénoncer la façon dont sont dépeints les hommes noirs dans les médias, ainsi que les préjugés et stigmatisations dont ils sont victimes.
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Sous le slogan “I am not my stereotype” (“Je ne suis pas mon stéréotype”), Cephas Williams a donc photographié 56 hommes noirs en studio. Chacun porte un hoodie noir pour créer ainsi un contraste avec la liste de ses plus grandes réussites et de sa profession figurant au bas de la photo : des médecins, des artistes, des avocats et businessmen, avec en guest David Lammy, membre du Parlement du Royaume-Uni…
Et “56”, parce que c’est le pourcentage d’hommes noirs tués en 2018 à Londres, révélé par Sky News, toutes communautés mélangées – donc, le pourcentage le plus élevé. Un nombre qui contraste ainsi avec le traitement médiatique autour des hommes noirs, qui a tendance à les placer plutôt du côté des criminels que des victimes.
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“Pourquoi ces choses-là ne font jamais la une des journaux ? La plupart du temps, on les voit dans les journaux […] pour des choses qui tournent autour de crime par arme blanche et violence, mais on peut mettre en avant tellement d’hommes noirs […] qui ne font pas ça et qui font des choses bien. De là, 56 Black Men est né, explique Cephas Williams. […] Cette campagne veut remettre en question le stéréotype de ‘l’homme noir’ et les connotations négatives, les stigmates attachés au cliché d’un homme noir portant un hoodie [supposément menaçant, ndlr].”
Le but de ce projet ? Lutter contre le racisme systémique et donner la parole à ces hommes pour changer leur représentation. Sur Instagram, Cephas Williams a fédéré un lieu d’échange d’expériences, où il partage sa campagne de financement participatif et ses photos.
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À l’issue de cette campagne, le fondateur promet d’étendre le projet à travers des conférences, des ateliers, des témoignages et des expositions. “Je veux combattre ces idées et faire quelque chose qui ne s’attache pas seulement à représenter la nature variée des hommes noirs”, conclut-il.
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