Aucun iceberg n’a été maltraité durant le shooting.
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Le 16 octobre dernier, la Nasa a publié la photo d’un iceberg tabulaire dont les angles étaient parfaits et bien nets. Le cliché a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et les internautes complotistes ont alors commencé à échafauder des théories extraterrestres. Ce phénomène n’est pourtant pas si rare selon les scientifiques : ces blocs de glace se détachent de la banquise avec le temps et, “un peu comme un ongle trop long“, finissent par se briser. Des crevasses prédécoupent les plaques flottantes et lorsque les icebergs se cassent, ils se cassent selon le prédécoupage, d’où ces angles parfaitement droits.
Cet événement a largement su inspirer Hugo Livet pour sa série de photomontages Dérivé : “La première chose qui me vint à l’esprit en voyant l’image fut : ‘Mais qui a fait ça ?!’, avant de réaliser la seconde d’après que c’était l’œuvre de la nature.” À partir d’images d’icebergs libres de droit, l’artiste français a construit des sculptures photographiques. Ces sculptures, qui s’inspirent de l’anthropisation de l’environnement et de cette formation naturelle, n’existent donc pas dans la réalité : on vous rassure, aucun iceberg n’a été maltraité.
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Les icebergs figurant sur ses montages photo deviennent alors de fausses sculptures de la nature et prennent des formes tout aussi différentes les unes que les autres. “Même si ce travail fait référence au problème écologique, je n’ai pas voulu faire passer de message en particulier. Pour moi, c’est une sorte de jeu de perceptions qui sert à stimuler l’intuition du réel chez le regardant. Je pense que la capacité à distinguer le vrai du faux, ou le faux du mensonge, est un problème aussi inquiétant que le changement climatique, qui n’est peut-être que la partie visible de l’iceberg”, conclut Hugo Livet.
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