Bronzette, slip de bain et bord de mer : les photos solaires d’Alejandro Lorente Cervantes

Publié le par Sirine Azouaoui,

Alejandro Lorente Cervantes nous fait découvrir la Murcie avec des images lumineuses.

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La Murcie est la plus petite communauté d’Espagne. Les touristes européens lui préfèrent souvent l’Andalousie ou la région de Barcelone. Côté terre, des paysages chauds, arides et désertiques, et des villages anciens. Côté mer, des plages et des stations balnéaires populaires au charme très désuet. C’est également une région agricole, où les étendues de plastique font pousser les tomates. Alejandro Lorente Cervantes, photographe de rue, originaire de Murcie, a choisi cette région pour ses photos de plages.

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Sur ces clichés partagés sur Instagram, on aperçoit des grands hôtels vides et sans âme, des bâtiments de couleur pastel, style Miami Beach défraîchi. À La Manga, barrière de sable qui sépare la mer Méditerranée et la mar Menor, où Alejandro Lorente Cervantes revient souvent, les panneaux de centres commerciaux abandonnés rouillent. Les couples bronzent sur leurs transats au bord d’une piscine. Les papis barbotent dans des marais salants rosés.

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© Alejandro Lorente Cervantes

Une station balnéaire à la fois vivante et abandonnée

La Manga est une station balnéaire populaire, à la fois mélancolique et joyeuse, très familiale, à l’image de la région, très touchée par les effets de la crise de 2008. Dans les années 1990, la montée du tourisme a fait sortir de terre des hôtels et centres commerciaux, laissés à l’abandon par la suite.

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Pour capturer l’âme de sa région natale, Alejandro Lorente Cervantes fait de longues marches, explore, attend, observe et prend des centaines de photos pour n’en garder finalement que quelques-unes. En bon solitaire, la photographie est un moyen pour lui de s’exprimer et de dialoguer : “L’appareil photo m’aide à approfondir ma compréhension des autres”, explique-t-il.

© Alejandro Lorente Cervantes

Face aux gros plans de bagues en faux diamants, aux maillots fleuris et aux petites lunettes anti-UV sur des corps cramoisis, impossible de ne pas penser à un certain photographe anglais, spécialiste des photos en bord de mer. Martin Parr est une source d’inspiration évidente pour Alejandro Lorente Cervantes, qu’il mentionne souvent dans ses posts Instagram. “C’est admirable qu’il ait pu être un photographe de rue aussi longtemps tout en préservant un respect pour les gens dans ses photos”, estime-t-il. Le photographe cite également Vivian Maier et le Galicien Baldomero Pestana.

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Avec son approche documentaire de l’humain, il se définit donc comme un “curateur de réalité”, avec une volonté d’immortaliser ce qui n’existera plus dans le futur : “Je me concentre sur la capture de moments et d’endroits dont j’ai l’impression qu’ils ont une date d’expiration.”

La Manga est donc un terrain de jeu idéal. Face à ses photos, les gens ont réagi en affirmant qu’il y avait une étrangeté dans ces lieux, raconte-t-il. “Ce sont surtout des endroits très authentiques, traditionnels et facilement identifiables. J’aime jouer avec les apparences, l’idée d’alchimie, de changer des choses ordinaires en or.”

© Alejandro Lorente Cervantes

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© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes

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© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes
© Alejandro Lorente Cervantes