À Gentilly, la maison de la photographie Robert-Doisneau met à l’honneur le duo formé par Théodore Blanc et Antoine Demilly. L’occasion de redécouvrir le travail de ces photographes en avance sur leur temps.
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En 1924, les photographes Théodore Blanc et Antoine Demilly s’associent sous le nom “Blanc et Demilly” et reprennent un studio à Lyon. Cette association donnera alors lieu à presque quarante années de collaboration photographique des plus prolifiques.
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Jusqu’en 1962, ils ont consacré leur vie à la photographie, naviguant entre activité commerciale traditionnelle et expérimentation créative particulièrement innovante. Adoptant une pratique avant-gardiste de la photographie, les deux artistes ont abordé une grande variété de sujets : en studio comme à l’extérieur, l’usage d’appareils compacts et portatifs comme les Rolleiflex et les Leica leur offre une liberté de mouvement relativement nouvelle à l’époque. Ils n’hésitent donc pas à sortir des cadres habituels et à immortaliser les rues de Lyon, les quais de Saône ou encore les montagnes voisines pour réaliser des photographies particulièrement vivantes. Cette attention permanente portée au progrès technique ainsi que leur sens esthétique leur ont permis de constituer un fonds photographique riche, dont émane une poésie certaine.
Une collaboration solide
S’ils ont parfois travaillé de manière séparée, les deux acolytes ont toujours tenu à signer de leurs deux noms associés, choix qui témoigne de la solidité de la collaboration. Ce travail prolifique, la fille d’Antoine Demilly tente aujourd’hui de le rassembler. Toutefois, la tâche s’avère difficile. En effet, ces quarante années de collaboration ont non seulement été foisonnantes, mais elles ont aussi été peu conservées lors de la fermeture du studio, puisqu’à l’époque les institutions s’intéressaient encore peu à la photo. Julie Picault-Demilly a tout de même réussi à constituer un fonds photographique conséquent, exposé depuis le 13 janvier à la maison de la photographie Robert-Doisneau à Gentilly (Île-de-France). L’exposition recense une grande collection d’images, certaines difficilement datables : les années 1930 côtoient alors les années 1950, mais quelle que soit l’année, les images se démarquent par leur modernité photographique.
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