Sur son Tumblr, la japonaise Izumi Miyazaki laisse libre court à son imagination débordante depuis 2012.
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En Y sur une montagne de riz collant, un nid d’oiseaux sur la tête ou face contre terre en plusieurs exemplaires, Izumi Miyazaki publie essentiellement des autoportraits. Elle se met en scène au quotidien, quotidien qui devient tout à fait surréaliste grâce à son utilisation habile de logiciels de retouche. Yeux grands ouverts et absence d’expression faciale, la photographe se joue des codes de la vraisemblance.
Dans une interview pour CNN Style, elle explique qu’elle puise son inspiration dans sa vie d’étudiante, en regardant la télévision ou en parlant avec ses amis, avant de se prendre en photo et en portant un soin tout particulier à la composition de ses photographies. Si la jeune femme affirme ne pas vouloir transmettre de messages particuliers à travers ses images, elle concède être inspirée par la culture japonaise avec laquelle elle a grandi. Elle joue fréquemment sur la solitude de son personnage, perdu au milieu d’une forêt de brocolis ou planant dans les airs, ainsi que sur l’individualité, en se démultipliant dans ses photos :
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“Je pense que les jeunes Japonais aiment faire partie d’un groupe, et même être catégorisés. Même quand ils essaient de faire preuve d’originalité ou de sortir du lot, ils ont tendance à se rapprocher de ceux qui leur ressemblent. Personnellement, j’ai un peu peur d’être cataloguée, mise dans une catégorie. C’est pourquoi j’essaie d’être moi-même, et de faire en sorte que la solitude ne soit pas pesante. Mais peut-être que moi aussi je fais partie d’un groupe sans le savoir ?”
Izumi Miyazaki crée aussi des images qui pourraient être macabres si son souci de la composition n’apportait pas tant de légèreté au sujet. Elle se retrouve la gorge tranchée, à saigner de grosses tomates pelées, ou complètement figée et tendant un grand couteau devant elle.
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Reconnaissant le caractère très cinématographique de ses clichés, la jeune femme cite parmi ses références la photographe américaine Alex Prager qui compose ses images comme des scènes de films, et l’artiste Miwa Yanagi qui donne à tous ses modèles la même expression vide. Son Tumblr regorge de photographies surréalistes dans lesquelles le quotidien devient créatif et magique. En un coup de Photoshop, Izumi Miyazaki partage ses rêveries décalées avec beaucoup d’humour et de précision.
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