Lorsqu’il commence à prendre des photos en 2002, Edward Thompson avait pour objectif de capturer des scènes de vie britannique qu’il estimait tout simplement intéressantes. Des balades sur les plages de villes côtières, aux manifestations pour le climat devant le Parlement, en passant par la vie en zone rurale, le photographe s’est adonné à une véritable exploration de la société dans son ensemble.
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Sans s’en rendre compte à l’époque, Thompson a réalisé par la suite qu’il avait documenté avec brio la dichotomie propre aux années menant à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, rythmées par la montée en puissance du nationalisme, d’un côté, et l’espoir d’un monde meilleur porté par les jeunes générations, de l’autre. Le résultat de ces deux décennies de photos prend forme au travers de sa série In-A-Gadda-Da-England, qui fait l’objet d’un ouvrage figeant le point de bascule entre le Royaume-Uni pré et post-Brexit.
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Cette crise d’identité, que l’artiste documente au travers de ce qu’il décrit lui même comme un “rêve fiévreux”, se manifeste dans des clichés pris à Londres, à Birmingham, ou encore dans le Kent, un comté au sein duquel les idéologies d’extrême droite se sont implantées, et l’un des principaux territoires mues par le sentiment pro-Brexit.
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“Le travail dans ce livre est une grande et folle image de la Grande-Bretagne au cours des vingt dernières années”, raconte le photographe à Another Mag. “Il y a de la beauté là-dedans. Il y a de l’amour. Mais il y a aussi quelque chose de sinistre.”
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Le livre d’Edward Thompson, In-A-Gadda-Da-England, est auto-publié et disponible ici. Vous pouvez retrouver le travail du photographe sur son site et sur son compte Instagram.