Clin d’œil au documentaire Exit Through the Gift Shop consacré à Banksy, le club mexicain “Banksy Social Club” fait entrer sa foule de fêtard·e·s par sa boutique de cadeaux. Un beau paradoxe, sachant que le célèbre street artiste – et le titre du film susmentionné – critique sans cesse la marchandisation de l’art et que la boîte de nuit en question fait son beurre sur l’image de l’artiste, sans rémunération bien entendu.
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L’idée exploitée par Grupo Marea, le groupe à l’origine de la discothèque, est somme toute logique. Les expositions et événements organisés à travers le monde autour de l’œuvre de Banksy font toujours carton plein, malgré le fait que le principal intéressé ne les autorise jamais.
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À Mazatlán, le lien avec l’esprit de Banksy est ténu (et c’est un euphémisme), bien que le nom de l’artiste soit affiché en grosses lettres un peu partout et que le porte-parole du lieu ait affirmé à The Art Newspaper que le club se voulait être “un hommage éclectique à l’art rebelle”, ainsi qu’à “l’art sous toutes ses formes, avec des références à différentes mouvances et des artistes de genres variés”.
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Le respect, c’est pour les nuls ?
Quelques reproductions des œuvres de Banksy sont bien accrochées au mur, dont une très ironique : Copyright is for losers (“Le droit d’auteur, c’est pour les nuls”). Le journaliste Daniel Maurer a également noté une installation “évoquant Dan Flavin ou James Turrell” sous la forme d’un “miroir à selfie”. Insérez ici un soupir de Banksy.
Fait plus étrange encore que ces quelques répliques disséminées sur les murs et attendant les poses des oiseaux de nuit, les hôtes des lieux (verre et projecteurs tenus comme des armes à la main) sont vêtus de qamis, keffieh et dishdasha, des habits traditionnels arabes. La réponse de Grupo Marea est aussi absconse que le reste, il s’agirait de représenter la “diversité culturelle”.
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