Au Brésil, la pandémie inspire le street art

Publié le par Konbini avec AFP,

© Samuel Regan Asante/Unsplash

"Il est très important en ce moment d’apporter un message de foi et d’espoir pour que les personnes puissent comprendre qu’elles ne sont pas seules, c’est le rôle de l’art."

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Des mains jointes dans un geste de prière en direction d’un stéthoscope recouvrent le mur d’un immense hôpital de São Paulo. La pandémie de Covid-19 a inspiré de nombreux·ses artistes dans la capitale brésilienne du street art.

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La mégalopole de douze millions d’habitant·e·s, à l’arrêt pendant de longs mois en raison de la pandémie, a retrouvé des couleurs et les artistes n’ont pas manqué de s’inspirer de cet événement totalement inédit.

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La fresque de l’Hôpital des cliniques, le plus grand d’Amérique latine, “unit la science et la foi pour montrer qu’il n’y a aucune contradiction entre elles face à un mouvement négationniste”, antiscientifique, explique à l’AFP son auteur, Eduardo Kobra.

“Il est très important en ce moment d’apporter un message de foi et d’espoir pour que les personnes puissent comprendre qu’elles ne sont pas seules, c’est le rôle de l’art”, estime l’artiste de 47 ans, figure reconnue du “musée à ciel ouvert” que représente São Paulo depuis les années 1990.

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Eduardo Kobra a également réalisé des œuvres pour l’Institut Butantan, à São Paulo, et la Fondation Oswaldo Fiocruz, à Rio de Janeiro, qui produisent des vaccins anti-Covid au Brésil où la pandémie a fait plus de 640 000 mort·e·s, bilan le plus élevé au monde en chiffres absolus derrière les États-Unis.

Priscila Barbosa a, elle, fait le portrait d’une infirmière masquée, des fleurs à la main. Il s’agit d’une référence à une campagne de solidarité, partie en 2020 des États-Unis et intitulée Des fleurs pour des héros, à destination du personnel hospitalier et des travailleur·se·s essentiel·le·s.

“À ce moment-là, on savait peu de choses sur le Covid, elle a un halo de lumière, comme quelqu’un capable d’apporter un soulagement”, explique l’artiste qui, travaillant sur les femmes révolutionnaires d’Amérique latine, a trouvé une nouvelle source d’inspiration dans les professionnelles de la santé.

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Waldir Grisolia, quant à lui, a peint une fresque dédiée à une infirmière tenant à la main des roses blanches symbolisant la paix. “J’ai pensé qu’il était important d’apporter ma contribution et, comme je ne suis pas médecin, je l’ai fait avec mon art dans cette fresque : c’était très gratifiant.”

Konbini arts avec AFP.