C’est à l’adolescence que Tealia Ellis Ritter a commencé à documenter les épreuves que sa famille traversait. Les joies, les peines, les pertes, les ruptures, l’amour, mais aussi sa sœur, sa mère, sa grand-mère, puis son compagnon, son fils, et les petits riens fabuleux d’un quotidien qu’elle s’est toujours figuré en noir et blanc profond.
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Dans Model Family (publié aux éditions Loose Joints), ce n’est pas l’image d’une famille parfaite que la photographe états-unienne fige mais la mémoire fragmentée de sa propre famille, sur trois générations, en toute sincérité, explorant l’identité plurielle qui se cache derrière un seul et même patronyme.
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L’artiste signe ici des monochromes et un travail d’archives intimes réalisé sur trente ans, puissant par son universalité. Dans une scène, sa mère pleure sur un canapé. Dans une autre, le rire de sa sœur éclate dans un lac. Sur une photo, sa mère prend le soleil dans un jardin, portant une colombe au bout de son bras. Dans une autre, sa grand-mère est alitée, un jour avant sa mort.
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Dans chaque cliché, une nostalgie, une douleur, une tension se font sentir ; ces sentiments culminent dans l’image d’un mur vide, d’où le lit de son père a été déplacé après sa mort. “La mort, la naissance, le conflit, le divorce et la sexualité se mêlent de façon naturelle”, à travers des visages tristes et heureux, visages que Ritter perçoit comme “fuyants, glissant tout juste hors de notre portée”.
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L’ouvrage Model Family de Tealia Ellis Ritter est publié aux éditions Loose Joints. Vous pouvez suivre l’artiste sur son site et sur son compte Instagram.