Photographe autodidacte passionné par le tirage argentique, Toufic Beyhum est tombé en pâmoison devant l’artisanat namibien depuis qu’il a emménagé dans ce pays du sud de l’Afrique, il y a deux ans. En même temps qu’il découvrait ces artefacts de bois, l’artiste remarquait “à quel point les Namibiens devenaient de plus en plus accros à leurs smartphones, comme le reste du monde” :
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“Les gens marchent comme des zombies, les yeux rivés à leur téléphone, ils regardent leurs réseaux sociaux en s’envoyant des messages. C’est parce que les mobiles sont de moins en moins chers.”
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Mettant en relation ces évolutions technologiques à l’artisanat traditionnel du pays, Toufic Beyhum a eu l’idée de demander à deux artistes de recréer sept des émojis les plus populaires du pays. En six mois, les artistes ont créé des masques de bois, plumes, coquillages et matériaux recyclés.
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Séances photo impromptues à travers le pays
Ses “Amojis” (mot-valise fait des termes “africain” et “émojis”) sous le bras, le photographe a parcouru le pays en demandant à des inconnus de poser masqués :
“Le truc le plus fou, c’est que tous les participants ont reconnu les masques, ils souriaient et choisissaient leurs propres Amojis. […] Aucune photo n’a été mise en scène ou préparée en amont, ce sont juste des gens dans leur environnement naturel. Finalement, c’est un reportage conceptuel.”
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Les images, shootées à l’argentique, sont à la croisée du surréalisme et de la série documentaire, comme le pointe le photographe. Entre traditions et modernité, Toufic Beyhum est parvenu à créer une ode visuelle à la société namibienne en faisant participer ses habitants, de la confection à la figuration.
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Vous pouvez retrouver Toufic Beyhum sur son site et sur son compte Instagram.