Avec son projet Marche céleste, le photographe parisien détourne l’hostilité d’une nature sauvage de la manière la plus étincelante qui soit.
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Lorsqu’on passe le plus clair de son temps à vagabonder dans les artères bruyantes de la ville lumière, vouloir se déconnecter devient plus une nécessité qu’autre chose. Alors quitte à s’éloigner de notre chère et tendre capitale, autant en profiter pour initier un nouveau projet photo. Pour Marche céleste, Alexis Pichot prend ses distances avec le Paris intra-muros et troque l’asphalte pour un sol assurément plus humide et boisé. Vous l’aurez compris, direction la forêt de Fontainebleau.
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À quelques kilomètres de la capitale, le photographe a posé son matériel au beau milieu de la nature, la nuit, seulement cerné par de la rocaille omniprésente et une foultitude d’arbres pointant vers le ciel étoilé. Pendant plus d’un an, Alexis Pichot s’est confronté à cette flore indomptable grâce à ses virées nocturnes. Mais bien entendu, plutôt que s’amuser à capturer la pénombre la plus totale, l’artiste a pris l’initiative de casser le mythe de la forêt hostile et frissonnante à l’aide de faisceaux de lumière élaborés.
Ainsi, nous nous retrouvons face à des clichés fantasmagoriques, comme issus d’une dimension parallèle : “Toutes les images sont réalisées pendant la prise de vue et de nuit”, précise le photographe, “pour les créations, j’ai utilisé différents outils lumineux et tout est placé sur l’instant, rien n’est fait en postproduction”. Tout un processus astucieux est mobilisé, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler sa précédente série Light & Paper où Alexis Pichot irradiait le monde industriel plutôt que la forêt. En collaboration avec La Maison Noire et le réalisateur Maximilien Franco, le photographe a mis sur pied une vidéo pour accompagner son projet éblouissant, regardable sur Vimeo.
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