Du parquet surgit le torse glabre d’un homme qui semble vouloir s’échapper du sous-sol. À quelques mètres de lui, un couple nu s’enlace et s’entrelace, imperturbable au milieu du public. Devant lui, un immense nouveau-né fripé est allongé sur le côté. D’un œil, il appréhende ce tout nouveau monde qui l’entoure – un monde étrange peuplé de corps nus, incroyablement réalistes et pourtant sans vie.
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Sous les rides, les plis de peau, les veines qui ressortent et les clavicules saillantes, pas de sang qui coule ni de poumons. À Bruxelles, l’exposition “Ceci n’est pas un corps” se joue des perceptions et interroge l’évolution des représentations du corps dans l’histoire de l’art. Six sections présentent une quarantaine d’œuvres réalisées par des spécialistes de l’hyperréalisme.
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Les artistes stars de ce courant artistique apparu outre-Atlantique à la fin des années 1960 font partie du projet. On retrouve les gens “ordinaires” de John DeAndrea ; les représentations figuratives du quotidien états-unien de Duane Hanson ; les monochromes de George Segal (parmi les pionniers du mouvement) ; ainsi que les torses de Carole A. Feuerman ; les agrandissements de Marc Quinn ; ou encore les créatures hybrides de Patricia Piccinini.
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L’exposition itinérante (déjà passée par Bilbao, Canberra, Rotterdam et Liège) diffuse également des vidéos montrant les artistes à l’œuvre, ainsi que certaines de leurs interviews, afin de découvrir les dessous de la réalisation de leurs créations saisissantes. En plus de visites guidées en groupe, des visites nues ont été organisées le lundi 30 août 2021. De quoi ajouter une dose de suspense à la visite, en essayant de deviner qui fait partie du public et qui fait partie des œuvres exposées.
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L’exposition “Ceci n’est pas un corps” est visible à Tour & Taxis, Shed 4, à Bruxelles, jusqu’au 7 novembre 2021.