Pendant plus d’un mois, six photographes originaires de la Côte d’Ivoire, du Mozambique, du Mali et du Sénégal exposent leurs travaux à Mulhouse, au centre La Filature. Les styles, les influences et les approches diffèrent mais un même fil conducteur traverse les œuvres d’Eva Diallo, Omar Victor Diop, François-Xavier Gbré, Ange-Frédéric Koffi, King Massassy, Mauro Pinto, celui de “l’insaisissable identité“ et de “la place des Africains dans l’Histoire du monde“.
Publicité
Afin de peindre un tableau le plus fidèle possible du continent, il est nécessaire de faire dialoguer des artistes aux sensibilités différentes. Que la mode, le hip-hop, la photo documentaire ou l’architecture inspirent les photographes, leurs images constituent un miroir en patchwork du continent. Les travaux, centrés autour de thèmes d’actualité (et plus particulièrement sur la migration de l’Afrique à l’Europe), représentent “une tentative de procéder à une narration réinventée de l’histoire du peuple noir, et partant, de l’histoire de l’humanité et celle de la notion de liberté“, précise La Filature.
Publicité
L’exposition convoque de grands noms de la photographie, notamment avec Omar Victor Diop, dont les portraits extrêmement graphiques rappellent les œuvres des Maliens Malick Sidibé et Seydou Keïta, “tout en convoquant l’histoire de l’art occidental” et la colonisation.
Publicité
Couleurs, monochromes, portraits posés en studio ou photos documentaires se mêlent afin de montrer une infime portion de “la diversité des sociétés et des modes de vie de l’Afrique moderne“. À La Filature, l’image intervient comme une réappropriation des territoires, de la mémoire et de l’histoire.
Publicité
Publicité
Publicité
“I was here, I saw here” est visible à La Filature, à Mulhouse, jusqu’au dimanche 23 février 2020.