“Trois jours de paix et de musique”, c’était la promesse (tenue) de Woodstock, qui fut même étendue à quatre jours face au succès remporté. Le 15 juillet 1969, plus de 500 000 jeunes venus de tout le pays débarquaient sur les champs d’une ferme laitière à White Lake, dans le village de Bethel aux États-Unis. Bandeaux sur les cheveux, lunettes rondes posées sur le nez et provisions de LSD faites, ils s’apprêtaient à vivre un événement culminant dans l’histoire de la contre-culture.
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Pour célébrer les cinquante ans de Woodstock et se remémorer les vibrations uniques et positives qui ont rythmé le festival, la maison d’édition Reel Art Press a publié un ouvrage collector. Accompagnant les centaines de photos et documents que contient le livre, on retrouve les mots de Michael Lang, cofondateur de Woodstock, à l’époque âgé de 24 ans.
“C’était une chance de voir que nous pouvions créer le genre de monde pour lequel nous avons lutté tout au long des années 1960 : ce sera notre déclaration politique – prouvant ainsi que la paix et la compréhension étaient possibles, et montrant la valeur de la contre-culture. Ce sera trois jours de paix et de musique”, explique-t-il un demi-siècle plus tard.
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Dans cet ouvrage anniversaire, Michael Lang livre non seulement ses souvenirs et des anecdotes inédites, mais aussi des documents jusque-là̀ conservés dans un cadre privé : des plans du festival, de la correspondance, des listes de sets…
Des archives inédites
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Côté photos aussi, les archives sont précieuses : on y découvre les organisateur·rice·s se livrer à tous les préparatifs et travaux nécessaires. Ces dernier·ère·s disposaient de 28 jours pour monter un festival sur la ferme de Max et Miriam Lasgur. Les embouteillages à l’approche du début des festivités, le public en transe sur la musique, en pleine séance de yoga ou en train de se rafraîchir dans un étang situé à proximité…
Évidemment, les musicien·ne·s, immortalisé·e·s lors de leurs performances, figurent également dans l’ouvrage. Parmi la trentaine d’artistes qui se sont produit·e·s sur scène, on retrouve notamment Jimi Hendrix, Grateful Dead, Janis Joplin, The Who, Santana, Crosby ou encore Creedence Clearwater Revival.
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Le travail de Henry Diltz a une place toute particulière dans l’ouvrage, puisque cinquante ans auparavant, il officiait comme unique photographe officiel de Woodstock. Présent sur les lieux durant deux semaines, l’artiste a immortalisé les champs vides de la ferme, les scènes en construction, les performances livrées par les artistes, mais aussi les coulisses et l’après-festival, lorsqu’un demi-million de personnes a déserté White Lake.
Au fil des pages, les images donnent un aperçu de l’ampleur de Woodstock, de l’ambiance utopique qui y régnait et de tout le travail achevé par les organisateur·rice·s. Une jolie façon de se (re)plonger dans le festival emblématique de la contre-culture, qui a autant marqué la musique que l’Histoire.
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