Comme chaque mois, nous passons au peigne fin les événements de l’Hexagone afin de vous proposer un grand cru d’expositions. En ce mois de juin : un voyage en Algérie, au Liban, dans les rues du monde entier, dans un écosystème de science-fiction et au sein d’un théâtre d’émotions humaines.
Publicité
“Algérie mon amour” à l’Institut du monde arabe, à Paris
L’Institut du monde arabe accueille jusqu’à la fin du mois de juillet trois générations d’artistes algériens et algériennes qui racontent leur pays depuis 1953. Sont mis en lumière les regards croisés d’artistes contemporain·e·s d’Algérie et des diasporas afin de témoigner de l’histoire du pays et de ses relations extérieures, notamment avec la France, de l’indépendance à aujourd’hui, “durant les années les plus difficiles”.
Publicité
Dans le cadre de “2022. Regards sur l’Algérie à l’IMA”, “Algérie mon amour” présente des œuvres issues des “arts visuels classiques” mais aussi des “nouveaux media”, allant de Louis Nallard, “peintre non figuratif” né en 1918, à El Meya, “artiste-peintre [qui] n’a pas 35 ans”, en passant par Baya Mahieddine, la jeune artiste qui aurait inspiré Matisse et Picasso au siècle dernier.
Publicité
Jusqu’au 31 juillet 2022.
Le festival “Les femmes s’exposent”, à Houlgate
Constatant que “moins d’un quart des photographes des grandes agences sont des femmes”, qu’elles “gagnent moins bien leur vie que leurs confrères” et que “seulement 25 % de la programmation des événements photographiques met en avant les travaux des femmes photographes”, le festival “Les femmes s’exposent” a pour objectif de “rendre leurs travaux visibles”.
Publicité
Pour sa cinquième édition, le festival s’installe de nouveau à Houlgate, en Normandie, et présente cette année un “focus sur le Liban” à travers les regards de quatre photographes libanaises, Ieva Saudargaitė Douaihi, Manu Ferneini, Rima Maroun et Laura Menassa. Quatorze expositions, trois projets pédagogiques et divers événements (projections et débats notamment) composent ces trois mois de festival visant à “soutenir les nouvelles générations [de femmes photographes] comme les anciennes”.
Du 8 juin au 4 septembre 2022.
Publicité
Ernest Pignon-Ernest au FHEL, à Landerneau
Pendant plus de six mois, le Fonds culturel Leclerc de Landerneau, situé en Bretagne, rend hommage à Ernest Pignon-Ernest, précurseur français du street art. Depuis les années 1960, le discret archéograffeur exprime sa voix et son engagement politique sur les murs des villes du monde, s’attelant à rapporter les histoires de personnes expulsées, réfugiées, prisonnières ou atteintes du sida par exemple : “On a dit souvent que je faisais des œuvres en situation. En fait, je fais œuvre des situations”, affirme-t-il.
Le FHEL rend hommage à l’artiste en rassemblant 300 œuvres, mêlant installations, dessins et photographies qui révèlent “l’ensemble de son processus de création”. À la croisée du dessin classique, de l’art de rue, du militantisme politique et de la poésie, le travail d’Ernest Pignon-Ernest émeut autant qu’il alerte et interpelle.
Publicité
Du 12 juin 2022 au 15 janvier 2023.
“Shiny Gold” à la Gaîté Lyrique, à Paris
La Gaîté Lyrique fête cette année ses 10 ans à travers divers événements dont l’impressionnante œuvre-expérience immersive de l’artiste Nelly Ben Hayoun-Stépanian. Installée in situ pour la première fois, Shiny Gold “raconte la vie sur Terre et dans l’espace […], entre vulgarisation scientifique et exploration ludique”, nous rapportions-vous récemment.
L’écosystème créé par l’artiste française installée à Londres prend la forme d’un univers composé de “sculptures gonflables, organes XXL, champignons géants et océan miniature”. “Je voulais donner l’opportunité au public de s’amuser, de sauter, d’avoir de vraies interactions, physiquement, de façon presque basique, après tout le temps que nous avons passé dans le monde virtuel”, détaille l’artiste, qui n’a pas oublié d’intégrer à son expérience une bande-son inspirée du raï, en référence à ses origines algériennes.
“Le théâtre des émotions” au musée Marmottan Monet, à Paris
Jusqu’au mois d’août 2022, plus de 80 œuvres peuplent le musée Marmottan Monet pour raconter la façon dont les artistes représentent les émotions, “de la souffrance à la joie, de l’enthousiasme à la terreur, du plaisir à la douleur” depuis le Moyen Âge.
Huit sections articulent cette exposition imaginée en réponse à “l’intérêt, brusquement accru aujourd’hui, pour les thèmes psychologiques, traumas ou affects”. Pour vérifier si nos ancêtres vivaient de la même façon que nous amour, horreur, colère, peur et dégoût, les œuvres de Dürer, Jeanne-Élisabeth Chaudet ou encore Jean Fautrier sont convoquées.
Jusqu’au 21 août 2022.