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Alors que Diane Arbus travaillait depuis 15 ans comme styliste dans le domaine de la photographie de mode, son mari, Allan, a décidé de lui offrir son propre appareil photo. Un cadeau anodin, qui a pourtant bouleversé le destin de la jeune femme. En 1956, Diana Arbus charge un rouleau de film 35 mm qu’elle nomme “numéro 1” comme un symbole définitif de sa carrière d’artiste.
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À partir de ce jour, la photographe ne cesse de documenter et d’immortaliser des inconnus avec qui elle prenait le temps de dialoguer. Alors que les autres photographes de l’époque comme Walker Evans, Garry Winogrand ou encore Lee Friedlander endossaient un rôle d’observateurs passifs et créaient même des dispositifs pour dissimuler leurs appareils photo, Diane Arbus adopte, quant à elle, une approche plus frontale puisque ses images sont alimentées par l’intensité de ses rencontres personnelles. Un échange des deux côtés de la caméra, ce qui dégage une sincérité troublante.
Diane Arbus elle-même avait conscience que c’était sa capacité à aller vers les gens qui la démarquait des autres photographes de son époque. Elle raconte :
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“J’ai le sentiment que j’ai un léger avantage sur quelque chose concernant la qualité des images. Je veux dire, c’est très subtil et un peu gênant pour moi, mais je crois vraiment qu’il y a des choses que personne ne verrait si je ne les photographiais pas.”
La Hayward Gallery basée à Londres a décidé de rendre hommage au travail des premières années de sa carrière, période particulièrement prolifique durant laquelle Diane Arbus a su trouver le style qui la caractérise, en exposant 100 photographies prises entre 1956 et 1962.
On y retrouve des personnes venant de tous les horizons de la société américaine, photographiées à New York, de la Cinquième avenue au Lower East Side, de Times Square à Coney Island. Enfants, couples, citadins solitaires, artistes de carnaval, ou encore strip-teaseuses et travestis, tou·te·s ces anonymes sont photographié·e·s avec une humanité poignante. Des images qui ont marqué l’histoire de la photographie, à (re)découvrir.
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“Diane Arbus: in the Beginning”, du 13 février au 6 mai, à la Hayward Gallery (Londres).
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