Youtubeur pourrait bientôt être un métier comme les autres

Publié le par Camille Deutschmann,

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“Youtubeur, bientôt un métier comme les autres ? “ : c’est la question que s’est posée Émilie Brouze, journaliste pour Rue 89.

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Et la réponse pencherait plutôt du côté du “oui”. La journaliste Émilie Brouze, dans un article publié le 13 juillet, a mené l’enquête auprès de différents intéressés pour mesurer l’ampleur du phénomène des youtubeurs, potentiellement en passe de devenir des travailleurs (presque) comme les autres.

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“Youtubeur”, bientôt l’objet d’une fiche métier ?

L’enquête de la journaliste commence dans un CIO (Centre d’information et d’orientation), où deux conseillères déclarent ne jamais avoir eu affaire à des jeunes désireux d’exercer ce job. Pourtant, une “fiche métier” rejoindra peut-être celles de la collection de l’Onisep (l’Office national d’information sur les enseignements et les professions). Mais pour cela, il faudrait que le métier de youtubeur remplisse plusieurs critères, mais celui de la formation professionnelle ne peut pas, pour l’instant, être coché.

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En effet, il n’existe pas d’études supérieures spécifiques pour devenir youtubeur. La journaliste a posé la question à un conseiller d’orientation en ligne, qui lui a répondu que “les personnes qui diffusent des vidéos via ce média ont différents profils et ne le font pas forcément dans une optique professionnelle… C’est la notoriété de leur ‘chaîne’ qui leur permet d’en faire une activité à part entière et d’en vivre”.

Une question qui divise

Émilie Brouze a ensuite contacté le youtubeur Absol, qui estime que ce qu’il fait est un métier à part entière : il faut être “polyvalent, auteur, producteur, cadreur, acteur, régisseur, community manager…” 

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Il précise cependant, dans une vidéo sur la question, “que seule une cinquantaine de youtubeurs en France vivent décemment de leur travail alors qu’il y a pourtant des milliers de chaînes françaises. C’est pourquoi, si vous voulez vous lancer sur YouTube, votre motivation première ne doit pas être d’en faire votre métier.”

Le sociologue du travail Didier Demazière, également contacté par la journaliste, estime que “certains youtubeurs investissent cette activité comme un métier. Pour d’autres, c’est un loisir sans perspective”. En outre, l’article précise les trois points qui définissent une activité en tant que métier : il faut qu’elle soit rémunératrice, pratiquée régulièrement qu’et elle requière des compétences et des savoir-faire.

Alors, youtubeur, simple passion ou vrai métier ? Si la question divise encore, peut-être pourra-t-on un jour rejoindre un cursus de youtubeur après le bac. Et du coup consulter la fiche métier “youtubeur” de l’Onisep dans nos CIO. En attendant, voici l’enquête complète, menée par Émilie Brouze pour Rue 89.

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