Depuis 2011, le mot tournait que la scène newyorkaise était en train de vivre son plus grand renouveau depuis le début des années 2000. Cela ne veut pas dire que le rap dépérissait du côté de la grosse Pomme. Juste que les mêmes restaient en place et qu’un faible renouvellement générationnel et artistique était à l’oeuvre. On ne dit que cela.
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Et à bien des égards, la Beast Coast fut le nom et le visage de cette “nouvelle vague”. Celui de jeunes rappeurs cultivés, versant dans les “New Age”, le troisième oeil, le spiritualisme à fleur de peau autant que les psychotropes. Bada$$ et ses potes de la PRO ERA furent les premiers à dégainer tout comme A$AP Rocky et la MOB (dont le lien avec la BK, pour les intimes, est moindre).
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On ne vous refait pas la chronologie (d’autant plus qu’un long format fut consacré au sujet à découvrir ici et là) mais les Flatbush Zombies dans un premier temps, les Underachievers dans un second, ont amplifié le mouvement par leurs sorties et la place qu’ils se sont faits au sein de la scène américaine (rappelons que The Lord of Flatbush des premiers est sorti, et que Better Off Dead des seconds pointera son nez le 11 septembre). Jusque là rien de nouveau.
World’s Fair : nouveau visage de la Beast Coast
Hey, Tan Boys, World’s Fair, Zombies, Pro Era, ASAP // New York, New York, that’s where it’s at, where it’s at
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Mais derrière ces locomotives, la Beast Coast a en son sein d’autres pépites (bien souvent) méconnues. C’est le cas du groupe World’s Fair, dont le premier album “signé” Bastards of The Party (on peut le télécharger par ici) vient de sortir avec le précieux soutien du label Fool’s Gold d’A-Trak. Bien qu’il avait déjà fait l’actualité au cours des derniers mois suite à la parution du titre “96 Knicks”, la sortie de ce long format est le moment d’une lumière toute nouvelle pour une formation sur laquelle on a bien peu de détails. Mise à part la qualité indéniable de ses productions.
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Et le premier constat (quasi instantané) concerne la forte empreinte “musicale” de leur production. Cela n’a rien d’étonnant mais les chansons de World’s Fair sonnent “New York”. Mais là où l’on voit une originalité poindre c’est que leurs compositions parviennent à saisir l’essence du genre, d’hier et d’aujourd’hui. Ce constat est massif sur Bastards of The Party ce qui rend son écoute agréable mais aussi empreinte de nostalgie. Comme toute une époque qui défile.
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Pour le reste, précisons qu’il s’agit d’une période particulière pour le “New New York” : celle des rangs resserrés. Car après les louanges à l’équipe par les Underachievers sur leur dernier projet, une page Facebook (qui a l’air) officielle est apparue sur les internets. Durcissant ce qui était uniquement sous-entendu tout en précisant les contours de ce collectif qui n’a pas fini de compter.
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