Qui es-tu : Yuzmv, rappeur, compositeur et danseur bandé qui bouleverse le game

Publié le par raphaelmuckensturm,

©Instagram/Yuzmv

Cela fait quelques mois que ce jeune prodige fait parler de lui. Ce vendredi 28 février, il sort son premier album. Interview.

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Son univers n’est pas le plus accessible. Néanmoins, Yuzmv (prononcer “Yuzma”) a enfin tous les atouts pour se faire connaître avec ce premier vrai projet éponyme paru ce vendredi 28 février, qui élargit encore un peu plus la palette musicale de ce jeune talent.

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Mystérieux et le visage bandé, il se fait remarquer par un style identifiable entre mille, un piano-voix aux teintes nostalgiques sur lequel le compositeur balade son spleen intarissable. Mais avec la nouvelle année, cet ovni du milieu musical français a décidé d’expérimenter d’autres genres de morceaux, parfois plus ensoleillés. Seize titres pour affirmer un statut de chanteur pas comme les autres. Interview de présentations : 

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Konbini | Qui es-tu et où es-tu né ?

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Yuzmv | Moi c’est Yuzmv, auteur, compositeur, interprète, danseur. Je suis né à Perpignan le 9 novembre 1997.

Quand et comment as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé par la batterie très jeune, puis la guitare pour finir actuellement par le piano. Mais de façon plus concrète, j’ai créé Yuzmv en 2016 et j’ai commencé à rapper au même moment.

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Quand est-ce que c’est devenu ta principale activité ? Tu faisais quoi avant ?

Je me suis vraiment focus en 2017 et avant je faisais un peu comme tous les jeunes, j’étais une sorte de vagabond…

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Quel est ton rapport à la musique ? En tant que public mais aussi en tant qu’artiste ?

La musique, c’est simplement tout pour moi. En tant que public, à partir du moment où tu commences à faire ta propre musique, tu peux plus avoir un rapport “basique” comme tout auditeur. Tu vas avoir un rapport plus analytique. Je n’écoute plus de la même manière la musique.

Tu fais de la danse aussi à un bon niveau. Il y a des similitudes entre cette pratique et la musique ?

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Avant tout, je ne pense pas être un danseur de haut niveau. Ce serait trop prétentieux de dire ça. Je dirais que les seules similitudes que je peux voir avec la musique, c’est au niveau des flows. Ça m’a d’ailleurs beaucoup aidé, c’est un peu comme les changements d’énergie pour un danseur.

Ton premier album YUZMV sort aujourd’hui. Tu as beaucoup attendu ce moment ?

Je ne suis pas pressé même si ça fait toujours quelque chose de se dire que je vais sortir mon tout premier album disponible en physique, en magasin, etc.

Il n’y a pas eu de mixtape avant cette première grosse sortie. C’est important pour toi d’arriver tout de suite avec un projet conséquent et travaillé comme celui-là ?

Contrairement à ce que les gens peuvent penser, il y a tout de même quatre EP Brouillons sortis entre 2017-2019, tout ça en indépendant sur SoundCloud.

Justement, ce projet, tu peux nous en dire un peu plus sur les seize morceaux qui le composent ?

Je dirais avant tout que j’ai essayé d’en donner à tout le monde, des morceaux variés pour satisfaire un large public. J’ai pioché dans différents thèmes, différents univers en pensant que tout ça pourrait composer un album.

Il n’y a qu’un seul featuring. Tu peux nous parler des gens que tu apprécies dans ce milieu ? Dans la musique française en général ?

Dans la musique française, j’aime énormément de choses, autant de la variété que du rap. Mais ce serait beaucoup trop long pour tout citer.

Et sinon, au-delà de la France, qui sont les artistes qui t’inspirent le plus ?

Pour les artistes internationaux, j’aime tout particulièrement Juice Wrld, d’où cette reprise chez vous, Lil Skies, Trippie Redd pour les rappeurs. J’aime aussi dans un tout autre registre Johnny Cash, le groupe Sum 41, Toto, Sting…

Il y en a avec qui tu rêverais de travailler ?

Justement, pendant un moment, j’ai rêvé d’avoir sur un de mes morceaux la participation de Juice World… Malheureusement aujourd’hui, ce n’est plus possible. Et sinon en France, j’aimerais autant faire un feat avec Key Largo qu’avec Ico, et complètement à l’opposé avec un artiste comme Raphaël.

Comment tu décrirais ton univers musical ?

Je ne pense pas avoir un seul univers, l’univers principal est assez sombre mais il m’arrive de faire des titres plutôt joyeux, même festifs, comme le morceau “Jump” que vous retrouverez sur les festivals. Mais c’est vrai que la plupart du temps, je préfère les morceaux avec une vraie histoire, souvent en abordant des thèmes vrais, comme des ruptures amoureuses ou les déceptions de la vie. Des choses qui vont faire réfléchir ceux qui m’écoutent.

Qu’est-ce que tu réponds à ceux qui qualifient ta musique de “triste” ?

En vrai, je leur laisse le droit de dire ça. La plupart du temps, c’est le cas. Mais s’ils vont bien chercher sur SoundCloud, ils vont vite se rendre compte que je ne fais pas que ça.

Tu gardes ton visage secret. Quel est le sens de ces bandages que tu portes autour du visage ?

Je cache mon visage uniquement pour que les gens se concentrent sur ma musique et non sur le physique de celui qui la crée.

Quelle place accordes-tu à la communication ?

Je laisse ça à mon équipe, toujours avec un regard curieux là-dessus.

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter ta musique ?

Soit tout seul accoudé sur ta fenêtre ou avec ta meuf ou ton gars. Mais il ne faut pas que t’écoutes mon son dans la rue. Ça dépend lesquels bien sûr, mais après les gens pourraient te prendre pour un dépressif. [rires]

Tu as déjà commencé la suite de ce premier album ?

Oui je l’ai commencé, fini, recommencé et fini. Et je vais à nouveau recommencer.

Le mot de la fin ?

Force à tous ceux qui m’écoutent, à la Yuzi-house ! On se revoit bientôt et merci à toute l’équipe Konbini de m’avoir reçu.