Ce qu’il faut savoir sur le virus Zika

Publié le par Jeanne Pouget,

Getty/ iStock

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS), préoccupée par la transmission massive et rapide du virus Zika, a déclaré lundi “une urgence de santé publique de portée internationale”. Voici, en sept points essentiels, ce que l’on sait sur ce virus.

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Qu’est-ce que le virus Zika ?

Le virus Zika tire son nom d’une forêt en Ouganda, pays d’Afrique de l’Est où il a été repéré pour la première fois en 1947 chez une espèce de singe. Des flambées de maladie liées au virus ont ensuite été signalées pour la première fois dans le Pacifique en 2007 et en 2013, puis en 2015 en Amérique du Sud et en Afrique. À ce jour, plus de 13 pays d’Amérique du Sud ont reporté des infections sporadiques au virus Zika, signe de son expansion géographique rapide.

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Pourquoi le virus Zika ressurgit-il ?

Les experts considèrent que l’étendue géographique couverte par les espèces de moustiques qui peuvent transmettre le virus, l’absence de vaccin et de tests fiables, ainsi que le manque d’immunité de la population dans les pays nouvellement touchés constituent des causes de résurgence et de propagation rapide du virus.

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Comment le virus Zika se transmet-il ?

Comme la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune, le virus Zika se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique-tigre infecté dans les régions tropicales. Plus inquiétant, l’État américain du Texas a annoncé, mardi 2 février, un cas de transmission du virus Zika par voie sexuelle. Le patient revenait du Venezuela où il aurait eu un rapport avec une personne infectée.

Quels sont les risques liés à une infection par le virus Zika et existe-t-il des traitements ?

En cas de complications, le virus Zika pourrait provoquer des troubles neurologiques, connus sous le nom de syndrome Guillain-Barré, ainsi que des malformations congénitales. L’OMS a jugé qu’un lien entre le virus et une hausse exceptionnelle en Amérique du Sud des cas de microcéphalie (des enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits) était “fortement suspecté”. Le virus fait ainsi courir un risque majeur aux femmes enceintes et aux fœtus.

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De manière générale, les maladies liées au virus Zika restent relativement bénignes et ne requièrent aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin. Il n’existe pour l’instant aucun vaccin.

Quels sont les symptômes ?

Dans la très grande majorité des cas, la maladie présente peu, voire pas, de symptômes. L’évolution est le plus souvent rapidement favorable avec une guérison spontanée en 2 à 7 jours. Lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures), avec des éruptions cutanées, et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique. Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre est peu élevée et transitoire.

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Quelles sont les mesures de précaution ?

Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccin actif sur le virus Zika. Pour la quatrième fois de son histoire, l’OMS a déclaré un “état d’urgence de portée internationale”, mais l’instance s’est abstenue jusqu’à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées par le virus Zika, soulignant que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques, et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger.

En revanche, il est recommandé aux femmes enceintes, ou ayant un projet de grossesse, d’éviter de voyager dans des zones où sévit le Zika. Le gouvernement brésilien a même déconseillé aux femmes enceintes de se rendre aux jeux Olympiques, prévus en août à Rio, en raison des risques pour les fœtus.

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Jusqu’où ira Zika ?

À l’heure actuelle, la contamination par le virus Zika n’a fait aucun mort. Mais le virus reste préoccupant, notamment en raison de son possible lien avec une multiplication des malformations congénitales : plus de 4 000 cas suspects de microcéphalie ont été recensés au Brésil en 2016. Et on dénombre déjà 1,5 million de personnes atteintes ou ayant été atteintes par Zika dans le pays.

On estime qu’en 2016, 3 à 4 millions de cas sont attendus sur l’ensemble du continent américain. À la question “le virus arrivera-t-il  en Europe ?”, les spécialistes répondent par l’affirmative, mais pas avant le printemps, saison durant laquelle les moustiques trouvent de meilleures zones de reproduction dans les climats plus chauds.

Plus d’informations sur le site du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes et sur celui de l’Organisation mondiale de la santé.

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