“Il semble qu’on accumule les preuves selon lesquelles nous sommes en réalité tous des Martiens et que la vie a débuté sur Mars avant de venir sur Terre à bord d’un rocher”. Cette étrange théorie n’a pas été énoncée par le président du fan club de Fox Mulder. Elle n’est pas non plus le pitch écrit par Ridley Scott pour Prometheus 2. Non. Cette phrase, on la doit à Steven Brenner, un chercheur américain de la très sérieuse Université de Berkeley en Californie.
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Revenons trois milliards d’années en arrière. L’univers tel que nous le connaissons était loin d’être aussi paisible et la Terre subissait régulièrement des bombardements de comètes et d’astéroïdes, tout comme Mars. Ainsi, des débris martiens ont pu se retrouver projetés dans l’espace et atterrir sur notre planète – à l’époque pas vraiment bleue -, piégés par le champ de gravité. Selon Steven Brenner, c’est ce qui explique la présence sur Terre d’une forme oxydée de molybdène.
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Le molybdène, un composant extraterrestre ?
Le molybdène est un métal utilisé pour des alliages de toutes sortes, de la très fameuse pièce d’artillerie allemande Grosse Bertha à la réalisation de couronnes, bridges, ou châssis métalliques pour les alliages dentaires. À l’heure des balbutiements de la Terre, le rôle du molybdène oxydé dans la création de la vie a été tout à fait primordial. Selon Steven Brenner, ce composant a servi à empêcher les molécules de carbone (briques élémentaires de toute forme de vie) de se dégrader et de finir en goudron. “C’est seulement lorsque le molybdène est très fortement oxydé qu’il devient capable d’influencer la formation d’une vie primitive”.
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Or, “Cette forme de molybdène ne pouvait pas être présente sur Terre à l’époque où les premiers éléments de la vie sont apparus, parce qu’il y a trois milliards d’années, la surface de la Terre ne contenait que très peu d’oxygène, contrairement à Mars”, explique Steven Brenner le 29 août lors d’une conférence internationale consacrée à la géochimie à Florence, en Italie.
Terre > Mars
Aussi, des analyses récemment effectuées sur une météorite martienne ont prouvé la présence de molybdène ainsi que de bore, un métalloïde qui aurait contribué à protéger l’ARN, un précurseur primitif de l’ADN, de la corrosion. “C’est un coup de chance, car la Terre est de loin la meilleure des deux planètes pour héberger de la vie. Si nos hypothétiques ancêtres martiens étaient restés sur Mars, on ne serait peut-être pas là pour en parler”, conclut Steven Brenner lors de son exposé. Voilà. Les humains seraient donc, en fait, des Martiens.
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