Dans une vidéo de huit minutes, Vox retrace l’histoire du voyage dans le temps et de son application philosophique la plus célèbre : l’assassinat d’Adolf Hitler.
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Ô combien de fois avons-nous eu cette discussion enfiévrée (et enfumée) autour du voyage dans le temps ? “Et toi, est-ce que tu retournerais dans le passé pour tuer Hitler enfant ?”, est un refrain du débat de fin de soirée, juste derrière l’indéboulonnable “qu’est-ce que tu ferais si tu gagnais au Loto ?”. Pourtant, loin d’être une question triviale réservée aux amateurs de THC, l’utilisation d’une machine à remonter le temps pour tuer le plus infâme génocidaire de l’histoire moderne est au cœur de l’idée de paradoxe temporel. À travers elle, c’est toute l’histoire du concept de voyage dans le temps qui s’écrit.
Dans une nouvelle vidéo de 8 minutes, Vox dresse donc la chronologie (si on veut) du voyage temporel dans la littérature, dont l’origine communément admise remonte à 1895 et la publication de La Machine à explorer le temps de H.G.Wells, expression du zeitgeist d’une époque empreinte de fascination pour le progrès technologique. Dans cette frise, le premier meurtre de Hitler enfant par un voyageur temporel intervient en 1941, via la nouvelle I Killed Hitler de Roger Sherman Hoar. L’idée plaira tellement qu’elle inspirera dans les années suivantes tout un sous-genre littéraire basé entièrement sur l’assassinat du dirigeant nazi, traversera les décennies et se répercutera dans la pop culture jusqu’à nos jours, au point de devenir une sorte d’easter egg pour les fans de SF.
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Derrière l’apparente simplicité du dilemme —“évidement que j’irais buter Hitler, tout gosse qu’il est !”, vous répondront 99 % de vos amis interrogés —, il n’en reste pas moins l’expression la plus concrète du paradoxe temporel : tueriez-vous Hitler au risque de voir disparaître le monde que vous connaissez à tout jamais ? Seriez-vous certain d’avoir changé le cours de l’Histoire dans le bon sens ? Qui vous dit qu’à votre retour, vous ne trouverez pas un dictateur encore plus impitoyable à sa place ? La réponse n’est pas aussi évidente qu’elle en a l’air.