À l’Assemblée, le député Patrick Mignola a applaudi la ministre de Travail, qui aurait touché plus de 1 million d’euros en 2013 en vendant des stock-options, alors qu’elle était DRH de Danone. Son entreprise venait pourtant à l’époque tout juste de licencier 900 personnes.
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.@PatrickMignola monte au créneau pour défendre @murielpenicaud : "Que lui reproche-t-on ? D'avoir gagné de l'argent !" #Danone #directAN pic.twitter.com/dj0vn5NCFD
— LCP (@LCP) 1 août 2017
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“Que lui reproche-t-on ? D’avoir gagné de l’argent ?”, s’est interrogé le 1er août le député MoDem de Savoie Patrick Mignola, au sujet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, embourbée dans une crise depuis la révélation par L’Humanité des bénéfices qu’elle aurait réalisés en tant que directrice des ressources humaines (DRH) chez Danone au lendemain d’une vague massive de suppression de postes dans l’entreprise.
“Moi je dis, ici à cette tribune, à l’Assemblée nationale, qu’il est normal que de brillants salariés gagnent de l’argent !, poursuit l’élu savoyard. Que ce soit en salaires, que ce soit en primes, en participations, en intéressements et même en stock-options. Merci madame la Ministre, de montrer qu’on peut gagner sa vie dans le privé avant de devenir ministre !”
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Le député MoDem prend donc publiquement la défense de la ministre du Travail, dont il estime qu’elle a subi un grand nombre “d’attaques personnelles” depuis la révélation de cette affaire par le journal L’Humanité. Dès la publication de l’article la mettant en cause, Muriel Pénicaud n’a en tout cas cessé de rappeler qu’elle avait acquis cette cagnotte juteuse de 1,13 million d’euros de façon tout à fait légale. Ce qui est vrai.
Mais plusieurs élus ne se sont pas privés de l’interpeller quant à la moralité de cette opération.
“Cette énorme plus-value est grave sur le plan éthique et peut-être même sur le plan juridique car à vos fonctions de DRH vous avez réalisé ce plan social et en avez récolté les fruits pour votre profit personnel”, s’était ainsi insurgée le 27 juillet dernier la présidente du groupe communiste au Sénat, Éliane Assassi.
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Ce à quoi la ministre a répondu :
“Nous sommes ici pour fabriquer la loi, nous ne sommes pas ici pour répondre aux approximations, voire à la démagogie, qui concernent, en l’occurrence, ma personne […]. Cette rémunération a été décidée des années avant le plan de départs volontaires qui a concerné 233 salariés.”
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Dans la traversée de cette crise, la ministre du Travail pourra désormais en tout cas compter le député Patrick Mignola comme un allié de choix à l’Assemblée.