Dans une vidéo, le communicant et consultant britannique Simon Sinek décrypte le misérabilisme des millennials, dont la vision du monde déformée par les réseaux sociaux les ferait passer à côté des réalités.
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Cet exposé du conférencier Simon Sinek, auteur de plusieurs livres sur le management, relayé sur la page Facebook de MTW Australia le 3 janvier, a été visionné près de deux millions de fois. Il détaille dans une démonstration tranchante comment les jeunes de la “génération Z”, qui ont grandi avec les réseaux sociaux, se retrouveraient désemparés lorsqu’il s’agit de se confronter à la réalité.
Drogués aux likes
“Nous évoluons dans un monde de Facebook et d’Instagram, autrement dit nous sommes doués pour mettre des filtres sur les choses. On est doués pour montrer aux gens que [notre] vie est géniale, même si on est déprimés”. Certains pourront se reconnaître dans cette description.
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Selon Simon Sinek, cette façon d’agir porterait une part d’inconscient et serait même chimique :
“Être présent sur les réseaux sociaux et son smartphone génère de la dopamine. C’est pourquoi vous ressentez un sentiment agréable lorsque vous recevez un texto. Et c’est pour cela que l’on est attentifs à nos likes : parce que l’on sait que si on en a, on va recevoir un shoot de dopamine et que cela nous fait du bien. C’est exactement le même mécanisme que lorsque vous fumez ou buvez de l’alcool. En d’autres termes, c’est très très addictif.”
Résultat : nous serions plus attentifs à notre profil “virtuel” qu’à notre existence IRL. Par conséquent, notre relation aux autres serait déformée et empreinte de vacuité : “Trop de jeunes ne savent pas comment construire des relations profondes, qui ont du sens. Ils admettront aisément qu’une grande partie de leurs relations sociales sont superficielles. Ils s’amusent avec leurs amis mais ne peuvent pas compter dessus.”
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L’amour, la joie et la plénitude échappent aux filtres
La gratification instantanée issue des likes et des filtres pourrait ainsi avoir une tendance à nous transformer en machines, car tout cela ne serait pas applicable à tous les domaines de l’existence. Ainsi, des valeurs simples comme l’amour, la joie et la satisfaction des choses simples échapperaient aux membres de la génération des millennials et les rendraient quelque peu misérables :
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“Tu n’as même pas besoin d’apprendre à draguer, t’as juste à faire glisser ton doigt [sur ton écran] et ‘hop ! regarde je suis un tombeur!'”, ironise-t-il. Sauf qu’il n’y a pas d’application pour construire une relation durable ou pour être épanoui au travail. “Ce que cette génération doit apprendre c’est la patience”, conclut-il.
Un retour de bâton auquel on ne pourrait pas échapper ferait alors surface. À force d’avoir pris l’habitude de tout avoir en un glissement d’index sur notre écran, nous réalisons, selon Simon Sinek, que les choses essentielles de la vie prennent du temps. En résulteraient des sentiments d’insatisfaction et de frustration. Et selon cet expert en communication passé par la publicité, le piège de l’image se refermerait et ferait de nous une génération qui grandit en définitive avec une estime de soi dévalorisée.
Pour autant, dans une vidéo plus longue, ici (ci-dessous) de 15 minutes, Simon Sinek détaille la génération qu’il critique : si les personnes nées en ou après 1994 seraient ainsi narcissiques, déconcentrées, impatientes et égocentriques, elles n’en seraient pas responsables.
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Et de citer notamment les parents, qui ont incité leurs enfants à leur faire croire qu’ils étaient “spéciaux”, ainsi que les managers des entreprises dans lesquelles ils travaillent, visés comme étant trop concentrés sur des objectifs à court terme et superficiels.