En 2016, le vidéaste Dan Sadgrove a voyagé en Afrique du Sud pour immortaliser dans un beau court-métrage le combat des Black Mambas, une unité 100 % féminine dédiée à la défense des rhinocéros.
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Konbini vous parlait il y a quelques mois des Black Mambas : une unité 100 % féminine du Parc Kruger, en Afrique du Sud, spécialisée dans la protection des rhinocéros contre les braconniers. Dan Sadgrove, un vidéaste néo-zélandais les a rencontrées et leur rend hommage dans ce beau court-métrage qui dévoile un peu de leur quotidien, de leur histoire et de leurs peurs. Chaque jour, ces femmes patrouillent 20 kilomètres, en pleine nature, pour débusquer les braconniers qui détruisent la vie sauvage. Leurs modes d’action sont pacifistes : l’éducation et le dialogue, en dépit du danger. La vidéo est dédiée à Siphiwe Sithole, l’une d’entre elles, disparue le 2 novembre dernier.
Sur leur lieu de travail, les Black Mambas ne sont pas armées. Elles peuvent donc tout autant se retrouver face à un lion ou à un rhinocéros qu’à un braconnier armé et effrayé. Bien qu’elles aient suivi un entraînement paramilitaire, leur vie est constamment en danger et elles doivent être prudentes. Ces femmes ont justement été employées car elles viennent pour la plupart des communautés défavorisées aux alentours, les mêmes dont sont issus les braconniers.
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“En Afrique du Sud, il y a un fort taux de chômage. Je pense que c’est […] parce que les gens ne sont pas éduqués qu’ils tuent les rhinocéros. Ils pensent au jour le jour, pas au futur”, explique l’une des Black Mambas.
Elles brisent ainsi des traditions patriarcales bien ancrées en faisant un métier considéré comme réservé aux hommes. Mais, souvent, la pauvreté de leur famille et l’amour de la nature les incitent à poursuivre dans cette voie. Leur philosophie est non négociable : la guerre contre le braconnage ne se résoudra pas avec des armes à feu mais par un long travail d’éducation.
“Ce n’est pas un combat, c’est quelque chose que nous devons expliquer [aux braconniers] qui doivent comprendre pourquoi ils ne sont pas autorisés à braconner”, renchérit une autre.
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D’ailleurs, l’équipe se rend fréquemment dans les écoles pour expliquer son travail et promouvoir la défense de la vie sauvage. Une méthode qui porte ses fruits puisqu’une baisse de 56 % des cas de braconnages a été enregistrée dans la région depuis la création de l’équipe des Black Mambas en 2013. Une success story qui mérite bien un hommage!