Dans une émission de radio, un commissaire belge a mis les auditeurs en garde contre les algorithmes de collecte cachés derrière les boutons des réactions Facebook.
Chaque semaine, les autorités fédérales belges jouent les polices de proximité numériques le temps d’une émission de radio, Surfons tranquille, diffusée sur les ondes la RTBF. Au micro, le commissaire Olivier Bogaert, spécialisé dans la cybercriminalité, répond aux questions des internautes, souvent anxieux vis-à-vis des questions de vie privée et de fichage en ligne. La semaine dernière, le commissaire Bogaert s’est attaqué aux nouveaux boutons “réactions” de Facebook, en prenant le temps d’expliquer aux auditeurs le mécanisme et les enjeux de collecte d’informations qu’ils dissimulent.
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Dessiner avec précision votre profil virtuel
Si, au premier abord, les six itérations du sempiternel “j’aime” semblent bien innocentes, elles permettent néanmoins au réseau social de dessiner avec beaucoup plus de précision votre profil virtuel. En déterminant quels contenus vous rendent heureux, énervé, triste ou surpris, Facebook peut ainsi non seulement vous suggérer des contenus similaires à ceux que vous avez indiqué préférer mais aussi, pourquoi pas, biaiser votre fil d’actualité en omettant d’afficher des contenus que vous semblez détester. Plus les contenus vous plairont, plus vous cliquerez, et plus ces clics seront monétisables pour les régies publicitaires.
Comme le résume Slate, cette prétendue palette d’émotions n’en est donc pas une, puisque ces six boutons sont les différentes expressions d’un même concept : données, données, données, données, données et encore données. Et “en limitant leur nombre à six, précise le commissaire Bogaert, Facebook compte sur le fait que vous exprimerez plus facilement votre pensée, ce qui permettra aux algorithmes en arrière-plan de mieux vous cibler”. En conclusion, comme le résume l’expert,“si vous voulez préserver votre vie privée”, réfléchissez à deux fois avant de cliquer sur l’un de ces emojis.
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